Le dessinateur a posté vendredi une caricature représentant Eric Drouet, figure des gilets jaunes, et le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon. Il a ensuite reçu un message lui indiquant qu'il avait "de la chance de ne pas être exécuté sur le champ".
Le dessin qu'Alex a posté sur son compte Twitter le 4 janvier dernier représente l'une des figures médiatiques des gilets jaunes, Eric Drouet, caricaturé en oiseau de la même couleur et empêtré dans la colle. En face, Jean-Luc Mélenchon se frotte les mains, satisfait de sa prise, un "Drouet jaune barbu complotiste à la cervelle de moineau qui colle à [ses] idées". Un trait de crayon et d'esprit, liant le rejet par le Conseil d'Etat de l'interdiction de la chasse à la glu et les récents propos du leader de la France insoumise qui a valu au dessinateur, publié dans le Courrier Picard, une menace de mort.
#dessin @CourrierPicard et @UnionArdennais du 04.01.2019 : la #chassealaglu inspire #Drouet et #Melenchon ! pic.twitter.com/OAQGB4K0UA
— Alex dessinateur (@Alexdessinateur) 4 janvier 2019
Après qu'un internaute lui a écrit qu'il avait "de la chance de ne pas être exécuté sur le champ", Alex a annoncé via le même compte avoir décidé de porter plainte contre l'expéditeur. "Un fervent défenseur d'Éric Drouet, de la liberté d'expression et de la démocratie s'exprime avec l'intelligence d'un terroriste sur un dessin, a -t-il écrit. Vu les circonstances et les antécédents, je dépose plainte. Et ce sera le cas à chaque menace de ce genre."
Caricaturiste du "Courrier Picard" menacé de mort : "Les gens balancent des menaces de mort à tort et à travers", regrette Risshttps://t.co/YVdLJXHkLi pic.twitter.com/oOY4frSl3c
— franceinfo (@franceinfo) 7 janvier 2019
Ce lundi, quatre ans jour pour jour après l'attentat de Charlie Hebdo, le directeur de la rédaction du journal satirique a apporté son soutien au dessinateur picard. "Il a raison de déposer plainte" a estimé Riss au micro de Franceinfo. "Depuis quatre ans, les gens balancent des menaces de mort à tort et à travers" a-t-il ajouté, et ils "doivent savoir qu'il y a des conséquences pénales".