Quelques jours avant la finale de la Coupe de France qui opposera les Gothiques d'Amiens aux Dragons de Rouen dimanche 16 février, l'entraîneur amiénois s'est confié à nous. Après des négociations qui n'ont pas abouti, il quittera le club en fin de saison.
Comment vous vous sentez à quelques jours de la finale de la Coupe de France ?Pour nous, c'est un grand défi, c'est la deuxième année de suite qu'on est là. Les joueurs et l'organisation attendent impatiemment cette journée. Mais aussi les spectateurs ! On sait que beaucoup de gens d'Amiens ne vont pas rater cette occasion.
Comment on prépare une finale quand dans le calendrier il y a deux autres matchs (en Ligue Magnus) dans la semaine ?
On travaille là-dessus depuis un mois. Il y a des choses que le commun des mortels ne voit peut-être pas, mais nous on sait que l'on travaille ces points précis pour la finale.
On a l'habitude de dire que Rouen c'est un peu le PSG du hockey français, comment allez-vous vous démarquer ?
Il faut penser à bien travailler avant. Il faut sortir le maximum de nos joueurs et faire le match parfait sinon on a aucune chance. C'est vrai c'est le PSG, c'est l'équipe glorieuse en France.
Est-ce que l'on a besoin de motiver ses joueurs pour un match comme ça ?
On recrute des joueurs qui ont une passion pour le hockey, des joueurs qui veulent s'investir pour l'équipe. Si tu prends des fainéants, il faut leur botter le cul. Mais je ne pense pas qu'il y ait besoin de trop pousser mes joueurs.
Vous êtes resté 4 ans en tant qu'entraîneur, est-ce que vous êtes conscient d'avoir marqué l'histoire du club ?
Comme je l'ai dit à mes joueurs l'an passé, ils sont champions à vie. C'est la première fois en 50 ans que la Coupe de France était gagnée par Amiens. Cela restera à vie pour eux et pour moi aussi.
Des supporters ont brandi des banderoles avec votre nom et votre visage dans les gradins, qu'est-ce que vous avez ressenti en voyant ça ?
Quand j'ai vu mon visage, je me suis dit "waouh, il est vraiment beau ! " (rire). Non plus sérieusement, c'est toujours une satisfaction de voir les partisants qui ont de l'admiration pour toi. Normalement dans les clubs c'est l'inverse, ils mettent des banderoles pour dire à l'entraîneur : dégage !
#HOCKEY Les supporters amiénois réitèrent leur message à la direction de l’Amiens Hockey Élite de façon encore plus visuelle : ils veulent voir Mario Richer prolongé à la tête des Gothiques (cc @A_Sanscartier) pic.twitter.com/CO351LyYoZ
— Sophie Roguez ✒ (@sroguez) December 18, 2019
Vous êtes déçu de ne pas pouvoir rester ?
C'est sûr qu'il y a toujours la déception, mais c'était prévu depuis le départ. Après c'est juste la façon de faire... Anthony (Mortas) devait signer il y a 10 mois et ce n'est pas encore fait. J'espère en tous cas qu'il aura sa chance, il sera un bon entraîneur, il suffit de le laisser faire ce qu'il veut et de continuer tout ce qu'il a appris.
L'an prochain, je retourne sur l'autoroute, et puis j'emprunte la sortie dès qu'une équipe veut m'engager.
Où serez-vous l'an prochain ? Des envies particulières ?
L'an prochain je retourne sur l'autoroute, et puis j'emprunte la sortie dès qu'une équipe veut m'engager. J'ai eu la chance de visiter plusieurs beaux pays, j'ai travaillé en Autriche, en Italie, en France, au Japon, en Israël, donc pour moi le monde est ouvert.
Quel lieu touristique vous a le plus plu à Amiens ?
La cathédrale ! J'y vais tous les dimanches, où à chaque fois qu'il pleut... C'est-à-dire tout le temps ! (rire)
C'est une vie de solitaire non la vie d'entraîneur ?
La plupart des entraîneurs sont séparés ou divorcés, ce n'est pas une vie facile. C'est un choix de carrière que j'ai fait. J'aurais pu être professeur de sport. Deux fois j'ai eu des contrats permanents, deux fois je les ai quittés pour faire du hockey. C'est ce que j'aime, c'est ma passion. Je ferai ça toute ma vie.
Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour la fin de saison ?
La Coupe de France ! C'est une chose à notre portée et c'est notre but !