JO de Paris 2024. Les meilleurs nageurs japonais s'entraînent à Amiens : "c'est beaucoup plus calme qu'à Tokyo !"

Les 27 meilleurs nageurs japonais s'entraînent actuellement à Amiens, à quelques jours du début des Jeux olympiques de Paris, qui débuteront vendredi 26 juillet. Pour l’occasion, plusieurs Amiénoises et Amiénois se sont déplacés pour assister aux entraînements.

Avec quatre chaînes de télévision japonaises et une vingtaine de journalistes qui captent les moindres faits et gestes de leurs athlètes, jamais le Coliseum n'a revêtu une telle allure olympique. Les caméras sont braquées sur les 27 meilleurs nageurs japonais sélectionnés pour les Jeux olympiques de Paris, venus s'entraîner à Amiens.

Parmi le personnel média sur place, Gan Hanada, personnel de production pour Nippon TV, souligne que "les Jeux olympiques sont importants" pour eux. D'autant plus que le Japon possède "beaucoup de bons nageurs, il y a beaucoup de chances qu'ils obtiennent une médaille d'or, c'est pourquoi nous les suivons". 

C'est la première fois que Gan Hanada visite Amiens. "Jusqu'à maintenant, je passe un bon séjour : il y a de la bonne nourriture, c'est une belle ville, calme, avec une belle cathédrale. Tout est beau, j'aime beaucoup. Je pense que j'aime la France !", se réjouit-il.

"Beaucoup de stress et de pression"

Parmi les favoris des épreuves de natation, on retrouve Rikako Ikee. Trois ans après une leucémie, elle se battra pour décrocher un titre individuel au 100m papillon. "J'apprécie l'atmosphère de la ville d'Amiens, c'est beaucoup plus calme qu'à Tokyo !", lance l'athlète en plaisantant. 

Ce n'est pas sa première visite au sein de la petite Venise du Nord. "L'année dernière, quand je suis venue à Amiens, la piscine était très bien, je me suis bien entraînée et je voulais vraiment revenir. Cette année, quand j'étais en compétition et en épreuves de sélection, j'étais très nerveuse, mais je voulais vraiment venir à Paris". Si elle ressent actuellement "beaucoup de stress et de pression", elle se dit "impatiente" que les Olympiades commencent.

Rikako Ikee souligne la gentillesse des habitants et l'importante présence de cafés et de bars, ce qui ne lui deplaît pas, loin de là. "J'aime beaucoup le vin, je voyais tout le monde en boire et je voulais aussi en boire !". Elle a également visité la cathédrale et s'est laissée perdre dans les rues de la ville. 

Autre star des médias : Daiya Seto. Le triple champion du monde du 400 mètres 4 nages et médaillé de bronze à Rio en 2016 affrontera le Français Léon Marchand, recordman du monde de cette discipline. "C'est un bon lieu pour s'entraîner, c'est très calme donc je peux me concentrer", constate l'athlète japonais. C'est sa première fois à Amiens, une ville qu'il d'écrit comme "'très belle". Il a même eu l'occasion de faire "du shopping".

"D'habitude, on les voit à la télé"

À l'occasion de cet entraînement public, quelques spectateurs se sont pressés au Coliseum pour y assister. "Pour moi, c'est impressionnant, parce que d'habitude, on les voit à la télé", lance un Amiénois, assis sur les gradins. "C'est vraiment sympa et on ne pensait pas qu'on pouvait avoir accès à un entraînement. Dès qu'on a vu un poste sur Linkedin qui disait qu'il y avait un entraînement, on a sauté sur l'occasion".

Sa compagne est ravie : "c'est une grande chance pour nous. On habite à 10 minutes à pied du Coliseum et je lui disais ce matin : je suis trop contente de voir les athlètes en vrai parce qu'après, on ne les verra qu'à la télé. C'est vraiment la première fois qu'on a accès à ça", abonde-t-elle.

Un lycéen, assis quelques bancs plus loin, est venu "parce que je suis nageur, je fais de la natation depuis que je suis tout petit, c'est une passion". Cet entraînement lui fait réaliser "qu'ils ont quand même un très bon niveau, que je suis loin d'arriver à leur hauteur, ce sont vraiment de super athlètes et j'espère qu'ils iront très loin".

Etant né ici, le jeune adolescent porte la ville dans son coeur et se dit "content qu'Amiens représente une partie des JO, surtout la natation, pour mon sport", conclut-il.

Avec Enza Benocci / FTV