Justice pour Steve : un nouveau rassemblement organisé à Amiens

Ce mardi 6 août, les "réfractaires du 80" appellent à un nouveau rassemblent à 18 h devant la mairie d'Amiens. Ils réclament la justice pour Steve, le jeune homme retrouvé noyé dans la Loire, à Nantes, après une chagre de la police le soir de la fête de la musique.

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"On appelle tous les gens qui se sentent touchés par la mort de Steve et qui veulent dénoncer les violences policières à se rassembler avec nous", explique Isaac, membre des réfractaires du 80, le collectif de gilets jaunes d'Amiens. Ce mardi 6 juillet, ils organisent un rassemblement pour réclamer la vérité sur le décès de ce jeune homme, dont le corps a été repêché lundi 29 juillet dans la Loire, plus d'un mois après sa disparition.
 


Intervention policière controversée

C'était aux alentours de 4 h du matin dans la nuit du 21 au 22 juin, le soir de la fête de la musique à Nantes : une dizaine de personnes, dont Steve Maia Caniço, tombait dans la Loire suite à une intervention policière controversée destinée à faire cesser les festivités. Toutes parvenaient à sortir de l'eau. Toutes, sauf le jeune homme de 24 ans qui, selon ses proches, ne savait pas nager.

Le lendemain de la découverte du corps, mardi 30 juillet, le premier ministre Édouard Philippe annonçait les conclusions de l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et déclarait qu'il ne pouvait "être établi de lien entre l'intervention des forces de police et la disparition de M. Steve Maia Caniço". Une conclusion qu'ont dénoncé plusieurs milliers de manifestants samedi dernier dans de nombreuses villes françaises.


Quelque chose d'anormal

"Il y a des témoignages et des vidéos qui contredisent la version de l'IGPN, dénonce Isaac. Il y a quelque chose d'anormal dans cette affaire : ça donne l'impression que certaines personnes sont délibérément couvertes." Une affaire qui, pour le militant, en rappelle d'autres. "Une de nos camarade a été frappée à la nuque par un CRS lors de la manifestation à Paris le 20 avril dernier. On a porté plainte mais l'enquête de l'IGPN n'a rien donné alors qu'il y avait des caméras de surveillance sur place."
 
Pour le membre des réfractaires, le nom de Steve vient s'ajouter à une liste déjà trop longue : Zineb Redouane, décédée après avoir reçu une grenade lacrymogène au visage dans son appartement lors d'une manifestation des gilets jaunes à Marseille, Adama Traoré, mort suite à un placage ventral lors d'un contrôle de police à Beaumont-sur-Oise, ou encore Selom et Mathis, happés par un train alors qu'ils fuyaient un contrôle de police à Lille. Le tout alors que plusieurs organisations internationales ont récemment interpellé la France sur son usage excessif de la force.
 


Une centaine de personnes samedi dernier

Samedi dernier, une petite centaine de personnes s'étaient réunies à Amiens suite à l'appel de la Ligue des Droits de l'Homme, place Gambetta. Ils avaient observé une minute de silence en hommage à Steve. Ce mardi, les réfractaires espèrent regrouper un peu plus de monde. "Si on n'avait pas fait pression dans cette affaire, on ne saurait toujours pas où est le corps de Steve, conclut le militant. On continuera à se mobiliser tant qu'on n'aura pas toutes les réponses."
 
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