La mairie d'Amiens veut renforcer la sécurité de la ville, mais aussi celle de ses agents. Pour ce faire, la municipalité autorise le port de pistolets à impulsions électriques, de jour comme de nuit, pour les policiers municipaux.
Lundi 2 décembre, la mairie d'Amiens a annoncé l'armement en journée des policiers municipaux avec des pistolets à impulsions électriques (PIE), de type Taser, avec la volonté de renforcer la sécurité de la ville, mais aussi celle des agents.
Auparavant limité aux patrouilles de soirée et de nuit, Hubert de Jenlis, maire Renaissance d'Amiens et invité mardi 3 décembre de la matinale de France Bleu Picardie diffusée sur notre antenne, répond à une demande des agents. "Ils sont exposés de plus en plus à des situations difficiles et exigeantes", explique-t-il.
Un effet dissuasif, selon le maire
Mais son utilisation est pourtant contestée par des ONG et autres organisations. En 2007, le Comité contre la torture de l’ONU a qualifié l’utilisation du PIE "de forme de torture, pouvant même provoquer la mort".
Mais le premier édile souligne que c'est l'arme la plus adaptée aux missions de ses agents et qu'il s'agit d'une arme de dissuasion. "C’est-à-dire que quand le policier municipal à ce pistolet en main, la personne en face ne peut pas savoir s’il va l’utiliser ou pas, contrairement à une arme létale qu’on ne sort pas plus facilement", détaille-t-il.
Depuis son utilisation dans les rues d'Amiens, en 2022, dans le cadre de leurs interventions, l'arme a été utilisée une seule fois. "Elle a été très efficace. Cela a permis très rapidement de faire baisser la tension parce qu’il y a cet effet dissuasif du Taser", argumente le maire.
Hubert de Jenlis assure qu'il n’y pas de projet de montée en puissance. "La police municipale est armée et a l’arme qui correspond le mieux à ses missions", conclut-il.