La semaine dernière, le fonds d'investissement Ripplewood a déposé une offre de reprise pour Orange Bank, la filiale bancaire du groupe de télécommunication français. Une offre qui comprendrait notamment la reprise des salariés du groupe, dont ceux du site d’Amiens, selon nos confrères du Courrier picard.
L’annonce de la proposition de rachat d’Orange Bank par le fonds d’investissement Ripplewood a été proposée la semaine dernière. Une information confirmée par le groupe à l'AFP, filiale bancaire de la société Orange, "dans le cadre de la procédure Florange", qui implique de chercher un repreneur à l'annonce d'une fermeture pour les sociétés de plus de 1 000 salariés.
"Cette offre a fait l'objet d'une présentation au CSE (Comité social et économique) d'Orange Bank le 20 décembre et a été présentée au conseil d'administration d'Orange Bank le 21 décembre. Son analyse se poursuit", a précisé le groupe.
Une offre étudiée avec "la plus grande attention"
La direction de la banque affirme étudier "cette offre avec la plus grande attention et examine tout particulièrement la robustesse du plan de reprise et de financement, ainsi que les garanties en matière de maintien de l'emploi".
"Dans ce cadre-là, les échanges avec Ripplewood et la représentation du personnel se poursuivent. Le conseil d'administration d'Orange Bank décidera de la suite à donner qui fera l'objet d'une présentation en CSE", poursuit le groupe.
À nos confrères du Courrier picard, les représentants du personnel ont évoqué l’importance que l’offre fasse l'objet d'une "étude approfondie" par le Conseil d’administration, afin "d’obtenir des garanties pour la pérennité de l’activité et des emplois".
En juin dernier, Orange avait annoncé la prochaine fermeture de sa banque en ligne, lancée en grande pompe par l'ancien PDG Stéphane Richard en 2017, sur la base d'activités bancaires rachetées à l'assureur Groupama et restées déficitaires.
Des négociations faites jusqu'alors avec BNP Paribas
Suite à cette nouvelle, le groupe est entré en négociations avec BNP Paribas. Ce dernier devrait pouvoir reprendre une partie des 800 000 clients d'Orange Bank en France, mais ni ses activités ni ses salariés. Il a promis un "accompagnement exemplaire de l'ensemble (des) collaborateurs". Des emplois divisés entre le site d'Amiens (165 salariés), et le site de Montreuil (un peu moins de 500 salariés).
Une grève avait été organisée fin novembre pour réclamer un meilleur reclassement des salariés, suivie par 60% de l'effectif du groupe d'environ 650 salariés, selon une déléguée syndicale. Des actions de mobilisation qui se sont poursuivies lors du mois de décembre.
Avec AFP