Ce samedi 18 mars, en marge de la manifestation amiénoise contre la réforme des retraites, des individus ont tagué plusieurs bâtiments publics dont l'hôtel de ville d'Amiens. Au moins deux personnes ont été placées en garde à vue.
Si la manifestation s'est déroulée dans le calme à Amiens ce 18 mars, les services municipaux et les forces de l'ordre ont tout de même constaté plusieurs dégradations à divers endroits de la ville.
Identifiés avec les images de vidéosurveillance
Sur les images de vidéosurveillance, les personnels du centre de supervision urbain ont d'abord repéré des individus en train de taguer le parvis de la gare avec les mots "révolution en marche", "grève", "blocage" et "zabotage" (sic). Ils ont ensuite pu suivre leur parcours et constater qu'ils taguaient par la suite le rectorat, le parvis de la cathédrale et l'hôtel de ville.
D'après nos informations, au moins deux personnes ont été identifiées et interpellées. Elles sont actuellement encore en garde à vue. Le premier adjoint au maire Hubert de Jenlis indique que la Ville va déposer plainte.
Un rassemblement devant le commissariat
Ce dimanche matin, un rassemblement spontané s'est organisé devant le commissariat où sont retenus les individus en question.
Plusieurs dizaines de personnes étaient présentes. Certaines avec des drapeaux de l'Union communiste libertaire, d'autres avec des badges Picardie debout. "Libérez nos camarades", peut-on entendre à travers le mégaphone, sur le son des tambours d'un groupe de musique.
D'après une militante présente sur place, il y aurait en fait trois personnes en garde à vue. Elle indique également qu'un premier rassemblement a eu lieu la veille au soir. Une dizaine de personnes se seraient spontanément rendues devant le commissariat après avoir appris le placement en garde à vue. Des policiers auraient procédé à un contrôle d'identité et dressé une dizaine de contraventions pour trouble à l'ordre public, soit une amende de 90 euros par personne.
À la mi-journée, il restait une quinzaine de personnes devant l'hôtel de police, mais les militants nous ont précisé que d'autres étaient en route pour les rejoindre.