Du 3 au 13 août se tiennent les championnats du monde de cyclisme sur piste à Glasgow, en Écosse. Corentin Ermenault, originaire d'Amiens, y dispute la poursuite par équipe et la poursuite individuelle. Une belle performance pourrait lui assurer une qualification aux Jeux olympiques de Paris 2024.
C'est un Corentin Ermenault serein et apaisé que notre équipe a rencontré, quelques jours avant les mondiaux de cyclisme sur piste. À l'entraînement au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, il assurait se sentir bien. "On fait des bons entraînements, des bons temps, donc tout va bien pour le moment, assure-t-il. L'équipe est bonne, ça tourne bien."
Steven Henry, sélectionneur et entraîneur de l'équipe de France d'endurance, ne se fait pas trop de souci pour l'athlète. "Corentin, c'est un coureur qui a de grosses qualités physiques, un gros potentiel. C'est aussi quelqu'un qui sait se préparer quand il a quelque chose en tête, et qui répond toujours présent au moment de la course", confirme-t-il.
"On n'a pas le temps de s'ennuyer sur la piste"
Il y a trois ans, Corentin Ermenault a pris la décision d'arrêter la route au niveau professionnel pour se concentrer sur la piste. Un tournant dans sa carrière qu'il ne regrette pas du tout. "Ce qui me plait sur la piste, c'est l'adrénaline, que ce soit court, intensif. Et puis un peu l'instinct aussi, il faut réfléchir assez vite, prendre des décisions très rapidement, et ça j'adore. On n'a pas le temps de s'ennuyer sur la piste", précise-t-il. Le cycliste amiénois semble effectivement presque imperméable au stress.
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Objectif Paris 2024
Déterminé, mais humble, il a tout de même bien conscience que ces championnats représentent tout de même un défi important.
"Ça va être féroce, je pense. À un an des Jeux olympiques, il y a beaucoup d'équipes qui sont prêtes. Les adversaires vont être assez coriaces."
Corentin Ermenault, cycliste sur piste
Si les JO de Paris 2024 sont présents dans tous les esprits à Glasgow, c'est parce que les mondiaux représentent une étape importante pour se qualifier. "C'est la plus grosse qualification olympique, c'est là où il y a le plus de points qui sont distribués, donc il ne faut pas se louper, il faut faire un bon championnat du monde", rappelle-t-il.
Lui qui avait mal vécu de ne pas décrocher son ticket pour les Jeux de Tokyo en 2020, avant de finalement les disputer en tant que guide paralympique, compte bien prendre sa revanche l'été prochain.
"Depuis que j'ai repris avec les paras, c'était fixé dans ma tête que je voulais faire Paris 2024." Mais hors de question pour lui de prendre le risque de mettre la charrue avant les bœufs. "Je suis assez bon pour faire étape par étape, estime-t-il. J'ai la tête aux Jeux, mais il faut d'abord se qualifier, et je suis assez conscient de ça. (...) J'ai la tête à Paris 2024, j'y pense énormément, mais on va déjà faire un beau truc à Glasgow, et ensuite on tournera un peu plus la tête vers la coupe du monde, et les Jeux olympiques derrière."
La poursuite par équipe démarre le 3 août et la poursuite individuelle le 6 août.
Avec Gaëlle Fauquembergue / FTV
