C’est la 10e année du novembre sans tabac. Une initiative de plus en plus mise à mal par l’entrée dans le marché des cigarettes électroniques, alternatives à la cigarette, mais qui n'est pas sans danger.
Ce mois de novembre, est le mois sans tabac. Une initiative qui fête ses 10 ans, mais qui semble s’essouffler. Pascal Baudouin, buraliste à Amiens, ne dénote pas particulièrement de baisse des ventes de cigarettes. En revanche pour lui, c'est le mois de la vape en proposant aux fumeurs une alternative avec la cigarette électronique.
"On a vraiment des témoignages de gens qui disent qu’au bout de deux ans, ils ont arrêté, ou bien, ils continuent pour le geste et tirent deux trois "taffes" sur leur cigarette électronique pour prendre de la vapeur plutôt que de la fumée", explique-t-il. En France, les vapoteurs sont 3 millions, dont 15 % d’anciens fumeurs.
De nouvelles cigarettes électroniques sur le marché
De nouveaux goûts et couleurs ne cessent de remplir les étals. Dernière arrivée : la "Puff" au goût fruité, sucré, et jetable. Pour le Professeur Gérard Dubois, président honoraire d'Alliance contre le tabac, c’est une porte d’entrée vers le tabagisme : "On ne doit pas destiner les cigarettes électroniques aux enfants comme c’est le cas actuellement. C’est inacceptable, il faut taxer ces produits, et même les interdire à la vente", fustige ce médecin ayant contribué à la loi Evin.
Les dangers du tabac sont connus de tous les fumeurs. Il cause 75 000 morts chaque année ce qui en fait la première cause de décès évitable.
Pour arrêter : substitut nicotinique, hypnose... Et même l’acupuncture. Elle est efficace en 1 à 3 séances pour les fumeurs en dessous d'un paquet.
"Il faut de la motivation, mais quand on pique dans les bonnes zones, les problèmes d’addiction sont vraiment nettement diminués", explique le docteur Tâm Nhan, médecin généraliste acupuncteur. Retardez votre première cigarette du matin et lancez vous un défi d'un mois : c'est multiplier ses chances par 5 d'arrêter définitivement.