Un feu s’est déclaré mardi 15 août, dans une maison située quartier Saint-Ladre, au nord d’Amiens. Une famille de sept personnes, qui y résidaient depuis 10 ans, attend d’être relogée par son bailleur. Selon l’avocat des victimes, l’incendie pourrait être d’origine criminelle.
Le 15 août, à 6 heures du matin, Gérald Dantin, sa femme et ses cinq enfants, âgés de 8 à 18 ans, sont réveillés par deux sapeurs-pompiers qui frappent à leur porte d’entrée. De retour de leur garde, ils ont remarqué un panache de fumée.
"En 10 minutes, la maison a cramé", témoigne le père de famille, âgé de 45 ans. "Heureusement qu’il y avait ces deux sapeurs-pompiers pour nous sauver la vie sinon aujourd’hui, on ne serait plus là […] Personne n’a été blessé, mais psychologiquement, on a du travail à faire."
En attente d’une solution pérenne
Une semaine après l’incendie, cette famille amiénoise se dit dans l’incompréhension.
C’était ma maison, une maison que je loue, mais que j’avais fait à mon goût. Aujourd’hui, on me l’a cramée pour rien, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment.
Gérald DantinSinistré
"On n'a peut-être plus rien, mais au moins, on est en vie", conclue-t-il.
Depuis une semaine, les sept membres de la famille sont hébergés chez différents proches. Gérald Dantin espère que son bailleur social, auprès de qui il loue la maison, leur trouve un nouveau toit : "Qu’ils nous trouvent quelque chose, qu’on puisse revivre tous en famille, qu’on ait quelque chose pour nous, en attendant de pouvoir récupérer la maison."
Un incendie d’origine criminelle ?
Gérald Dantin a également déposé une main courante pour obtenir des réponses quant à l’origine de l’incendie. D’après lui, la veille du sinistre, un homme a voulu rentrer dans la maison familiale.
"Mr Dantin éconduit cet homme et lui dit qu’il n’a rien à faire là, raconte Me Jérôme Crépin, l’avocat de la famille. L'individu lui dit qu’il va lui cramer sa maison. Il réclame briquets et allumettes aux riverains etc. Malheureusement, dans les heures qui viennent, les menaces sont mises à exécution."
On a des témoins oculaires et des éléments. Tout cela devrait conduire, je l’espère, les enquêteurs à solutionner rapidement ce drame.
Me Jérôme CrépinAvocat de la famille
Contacté, le parquet n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Avec Paul Thiry / FTV