Dans le cadre du grand débat national, les détenus de la maison d'arrêt d'Amiens ont eu l'occasion de s'exprimer sur de nombreux sujets allant du pouvoir d'achat ou mouvement des "gilets jaunes". Une opportunité pour ces centaines de voix écartées de la société de se faire entendre.
Pourquoi les barreaux enfermeraient-ils la parole ? Au cours de ces deux derniers mois (15 janvier au 15 mars), le grand débat a donné lieu à 10 452 réunions locales et près de 2 millions de contributions sur l'ensemble de la France (selon granddebat.fr).
Parmi les millions de voix qui se sont élevées, il y a eu celles de femmes et d'hommes issus de classes sociales élevées et modestes, celles d'habitants résidents en milieu urbain et rural, mais il y a également eu celles des prisonniers de la maison d'arrêt d'Amiens, dans la Somme.
Un débat synonyme d'exutoire
Mis à l'écart de la société et des discussions qui animent la vie de la République, ces hommes coincés entre quatre murs ont été invités à participer à ce vaste foisonnement d'idées national. Sur les 450 détenus de la prison amiénoise, 50 d'entre eux ont accepté de participer volontairement à cette rencontre.Synonyme d'exutoire pour ces hommes privés de liberté, ce débat organisé au sein de l'établissement carcéral leur a permis de s'exprimer sur différentes thématiques telles que le pouvoir d'achat, l'écologie ou encore le mouvement citoyen des "Gilets jaunes". Une occasion de transformer une colère enfouie et silencieuse en propositions.
Grand format réalisé par Sophie Crimon et Aurélien Barege, avec Olivier De Nesle et Stéphane Picard au montage :