Un arrêté préfectoral pris le 28 décembre interdit les manifestations dans le centre-ville d'Amiens jusqu'au 2 janvier. Plusieurs organisations syndicales et le député François Ruffin ont déposé un recours devant le tribunal administratif pour en demander la levée, qui a été rejeté ce lundi.

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L’interdiction de « tout type de manifestation et d’attroupement sur la voie publique aux abords et en centre-ville d’Amiens », décidée par arrêté préfectoral, est bien maintenue jusqu’au 2 janvier. L’Union départementale CGT, l'union syndicale Solidaires 80, SUD Education, et le député de la Somme François Ruffin, qui ont déposé un recours devant le tribunal administratif, ont été déboutés ce lundi.
 
La mesure avait été prise par le préfet de la Somme, Philippe de Mester, le 28 décembre dernier. Le juge des référés « confirme que les circonstances, à savoir une précédente manifestation violente dont se sont félicités les participants, et leur intention de renouveler ces violences, présentent des troubles sérieux à l’ordre public justifiant les restrictions envisagées », estime-t-il ce mardi dans un communiqué.
 
« Si cette interdiction n’a pas permis d’éviter les troubles à l’ordre public, la plupart des 250 manifestants étant venu sans autre intention que d’en découdre avec la police, elle a permis d’assurer la tranquillité dans le centre-ville où des milliers de nos concitoyens souhaitaient profiter paisiblement du marché de Noël », ajoute la préfecture.
 
« Le tribunal s'est borné à répéter les arguments évoqués par le sous-préfet, venu plaider en personne », regrette de son côté la CGT UD, qui précise qu’« elle continuera d’apporter son soutien aux processus de mobilisations en cours » et de « se battre pour le respect des libertés fondamentales, dont celle du droit à manifester ». Dimanche, un communiqué de Solidaires dénonçait de son côté une interdiction « manifestement disproportionnée », et une « décision illégale qui doit être dénoncée ». 
 
 

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