Mardi 25 septembre 2018, le personnel en grève de l’hôpital Philippe Pinel d’Amiens a rencontré l’Agence Régional de Santé pour demander plus de moyens humains et financiers. Après trois heures de négociations, le bilan est loin de satisfaire les salariés.
Après plus de trois mois de grève et 75 nuits à camper devant l’hôpital Philippe Pinel, les salariés ont enfin obtenu la table ronde qu’ils demandaient tant. Mardi 25 septembre, ils ont négociés pendant plus de trois heures avec l’Agence Régionale de Santé pour demander plus de moyens humains financiers. Malheureusement, le bilan de la table ronde est loin de les satisfaire : « On a rien obtenu de plus, lâche Chrystèle Leclercq, infirmière à l'hôpital Pinel et déléguée syndicale CGT. On a un million d’euros qui va être avancé mais qui est de toute façon donné tous les ans. Cela va permettre de mettre quelques postes et encore ! Cela va surtout permettre de payer les médecins intérimaires déjà embauchés à 550 euros par jour. Parce que là, la situation fait que nos psychiatres fuient l’hôpital ».
Malgré les arguments avancés par les syndicats et les représentants des familles de l’hôpital psychiatrique d’Amiens, l’ARS a refusé d’accorder une aide financière d’urgence. Déçus, les grévistes dénoncent même un certain mépris de la direction à leur égard.
Cet échec est pourtant loin de décourager les salariés, vivement soutenus par la population. Ce mercredi 26 septembre, le personnel a débuté son 104ème jour de grève. Une nouvelle assemblée générale organisée dans l’après-midi devrait permettre de mettre en place de nouvelles actions de mobilisation.