La lutte des salariés de l'hôpital Pinel évolue après quatre mois de grève. Le personnel gréviste a levé le camps mercredi après quatre mois de grève. Ils organisent aujourd'hui une journée de rencontre et de débats pour mobiliser les amiénois.
"Le but de cette journée c'est de continuer à lutter et à revendiquer ce qui a fait l'objet de notre collectif au départ, à savoir la surroccupation et le manque d'effectifs". Les salariés grévistes de l'hôpital Pinel d'Amiens ont levé le camps certes, mais ils ne lâchent rien. Leur lutte est en pleine mutation.Plus de 400 personnes sont venues soutenir le personnel gréviste de l'hôpital Pinel qui a enchaîné une séance de débat à l'espace Dewailly avec une marche dans le centre-ville d'Amiens. Certains sont venus du Havre, de Rouen, de Saint-Étienne du Rouvray et de Paris. Car le constat est le même partout en France : psychiatres et infirmiers dénoncent le manque d'effectifs, de lits et de temps, et des formations inadéquates, qui dégradent le quotidien des hôpitaux psychiatriques et détériorent la qualité des soins.
Des salariés des hôpitaux psychiatrique de Rouen et du Havre ont même récemment mené des grèves de la faim et obtenu plusieurs dizaines de créations de postes en juin et juillet.
"Ce qu'on demande de façon urgence c'est de régler le problème de la préoccupations, soit par une ouverture de service ou par d'autres moyens, on y travaille", a déclaré à notre micro Christine Jounieaux, psychiatre à l'hôpital.
Les salariés qui ont préparé des pistes de travail attendent que l'ARS leur donne des nouvelles dates de négociations.