Une inscripiton considérée comme insultante envers les forces de l'ordre a été taguée sur la façade la Briqueterie à Amiens. Hubert de Jenlis, vice-président (LaREM) du Conseil départemental de la Somme, demande à ce que le tag soit effacé. Le président d'Amiens Métropole veut porter plainte.
La façade de la Briqueterie, collectif artistique amiénois, a été recouverte d'une fresque réalisée à la bombe. Hubert de Jenlis, le vice-président (LaREM) du Conseil départemental, s'en est ému dans un post Facebook et une lettre envoyée à la mairie d'Amiens.
Sur la fresque, on distingue plusieurs éléments :
- deux personnages casqués et armés, visiblement des policiers, avec l'inscription "les forces de l'or"
- une Marianne ressemblant à celle du célèbre tableau "La liberté guidant le peuple"
- des pavés sur une flaque de sang
- un autre groupe de policiers casqués avec, au-dessus de leur tête, les trois points représentant le slogan "Mort aux vaches !"
- une ville à feu et à sang
- une pile d'argent accompagnée d'une paire de menottes et de l'inscription "L'art des gens sans argent"
- l'inscription : "La vie est une manif, la France est une vitre et moi un pavé"
- l'inscription "ACAB", acronyme généralement utilisé pour "All Cops Are Bastards" ("Tous les flics sont des salauds")
De Jenlis monte au créneau
L'élu LaREM considère cette fresque comme une "insulte" envers la police et demande à la mairie d'Amiens, propriétaire des lieux, de l'effacer au plus vite. Il fait également le rapprochement avec les black blocs, estimant que l'inscription "black", tagué sur une autre partie de la façade, fait "sans doute" référence à ses groupes de manifestants violents. Il fait également le lien avec "les violences qu subissent les policiers depuis des mois".
D'après Hubert de Jenlis, la Briqueterie aurait dû alerter la mairie de l'existence de ces tags. Dans sa lettre à la maire d'Amiens, l'élu met en cause l'implication du collectif dans la réalisation de cette fresque et insinue qu'il ne devrait plus recevoir de subventions : "Il conviendra à l'ensemble des financeurs publics de La Briqueterie de s'interroger sur leur soutien à l'association."
Le collectif a répondu à l'élu sur les réseaux sociaux que les tags avaient été faits par des personnes extérieures et qu'il n'en revendiquait ni la paternité ni le contenu.
Alain Gest porte plainte
Le 2 mai, le président d'Amiens Métropole Alain Gest a annoncé sur les réseaux sociaux qu'il souhaitait porter plainte contre X "à la suite de graffitis inadmissibles [...] qui sont tout simplement insupportables a fortiori dans la période actuelle". En revanche, il refuse de mettre en cause l'association de La Briqueterie, recadrant ainsi Hubert de Jenlis : "Contrairement à ce que d’autres ont cru bon de faire, bien loin de moi l’idée de mettre en cause qui que ce soit, et en particulier l’association en question avec qui nous travaillons régulièrement, assure le président d'Amiens Métropole dans un post facebook. Je me suis rapproché de cette structure, et nous avons regardé quelles mesures pouvaient être prises". Selon Alain Gest, les responsables du collectif La Briqueterie devraient également porter plainte.