Une enseignante amiénoise crée un groupe d'aide aux étudiants sur les réseaux sociaux

Ce samedi 23 janvier, une enseignante picarde a eu l'idée de créer un groupe d'aide aux étudiants sur les réseaux sociaux. La page, qui compte déjà plus de 300 membres, met en relation les Amiénois désireux d'apporter une aide matérielle ou psychologique et les élèves en difficulté de l'université.

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Partager un repas, un jeu de société ou juste discuter le temps d'un café : une enseignante de 43 ans vient de créer une page Facebook, destinée à mettre en relation actifs et étudiants. Avec un objectif simple, créer du lien, de l'entraide et de la solidarité. Une initiative bienvenue en cette période de crise sanitaire propice au repli et à l'isolement.

Aide matérielle et psychologique

"Je suis assez engagée auprès des réseaux d'aide solidaire et je vois bien qu'en ce moment tout le monde galère, notamment les étudiants", explique Fanny, enseignante d'histoire-géographie dans un collège amiénois. "Samedi, j'ai recherché sur internet si il y a avait déjà des groupes d'entraide qui existaient et je n'ai rien trouvé alors je me suis lancée."

Sur un coup de tête, elle crée, sur Facebook, la page "aide aux étudiants amiénois". Le lendemain, le groupe comprend déjà près de 200 membres. Ils sont plus de 300 ce lundi 25 janvier, au moment où paraît cet article. Les premiers à se manifester ne sont plus étudiants. Ils proposent leur aide, qu'elle soit matérielle (mise à disposition de machine à laver, de connexion internet...) ou psychologique (discussion, soutien scolaire...) voire carrément un hébergement pour quelques jours.

Je pensais être assaillie de messages d'étudiants en détresse et c'est plutôt l'inverse, avec beaucoup de propositions de solidarité.

Fanny, créatrice du groupe

"Échanger des émotions positives"

C'est le cas de Morgane, 26 ans et professeur d'EPS en collège et lycée. Lorsqu'elle découvre l'existence du groupe, elle poste naturellement un message, sans réfléchir. "Au cours de mes études, je suis partie vivre à Toulouse, à plus de 800 kilomètres de chez moi, se souvient-elle. Ça a été assez dur au début et j'aurais bien aimé qu'on me propose ça."

En deux jours, elle reçoit plusieurs réponses. "Une personne m'a simplement remercié pour ce que je faisais, une autre m'a demandé quelques précisions et jeudi, je vais faire du sport avec une troisième", raconte la jeune femme, enthousiaste. Si le groupe est délibérément tourné vers les étudiants, la proposition de Morgane, elle, est adressée à "toute personne qui souhaiterait échanger des émotions positives".

C'est bien pour moi aussi : je vis seule, j'ai une chambre libre et ça me fait plaisir de rencontrer des gens.

Morgane, contributrice

Partager un repas, un café

Si l'initiative de Fanny, lorsqu'elle crée cette page, est spontanée, elle est néanmoins le fruit d'une réflexion de longue date. "Avec mon conjoint, nous avons pensé plusieurs fois à accueillir un étudiant étranger chez nous lorsque nos enfants auront quitté la maison", explique la mère de trois adolescents.

Sur le groupe, elle propose à celles et ceux qui le désirent de venir partager un repas le week-end. "Ce sont des trucs tout bêtes, comme une discussion le temps d'un café, mais quand on est paumé, ça peut faire la différence, poursuit l'enseignante. Le message est simple : si tu te sens seul et que tu perds pied, il y a des gens vers lesquels tu peux te tourner."

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