Depuis ce mardi matin, les salariés de Bonduelle d'Estrées-Mons dans la Somme ont cessé le travail. Ils dénoncent un manque de reconnaissance de la part de la direction. L'usine est actuellement à l'arrêt.
"Il y a un souci de reconnaissance de l'investissement des gens au travail, explique Olivier Lenfant, représentant CFTC. Depuis plusieurs mois, on en parle à la direction. Elle nous écoute mais c'est tout. Rien ne se passe. La direction nous demande d'être patients mais les salariés ne peuvent plus attendre". Ils ont décidé de faire grève pour montrer leur mécontentement.
Depuis ce mardi matin, l'usine Bonduelle d'Estrées-Mons dans la Somme est à l'arrêt : la quasi-totalité des 180 salariés des équipes du matin et de l'après-midi n'ont pas pris leur poste.
Une prime de participation en baisse malgré un chiffre d'affaires stable. La classification de certains salariés déconnectée de leur investissement dans leur poste. Selon le représentant syndical, le compte n'y est pas.
Si l'accès au site n'est pas bloqué mais l'entrée des camions est filtré. La grève ne durera qu'aujourd'hui. Une façon de mettre la pression sur la direction avant le 14 janvier et les négociations annuelles obligatoires. "Mais ce n'est pas le but premier, justifie Olivier Lenfant. On veut montrer le mal être des salariés".
Une situation rarissime chez Bonduelle, de l'aveu même d'Olivier Lenfant. "Le dernier mouvement social de cette ampleur que j'ai connu, c'était en 99, reconnait-il. Ce n'est pas notre façon de faire. Mais depuis mai, il y a beaucoup de choses qui se sont passées et qui ont fait monter le mécontentement. En plus, nous, à la CFTC, on est plutôt dans le dialogue. On a signé beaucoup d'acccords mais là ce n'est plus tenable."
A l'heure de publication de cet article, la direction n'avait pas encore répondu à nos sollicitations.
A Estreés-Mons, Bonduelle produit chaque année 200 millions de conserves de légumes et 76000 tonnes de légumes surgelés. L'usine emploie 1000 personnes et 600 saisonniers.