« Toute vie humaine est un combat. C’est la loi de la nature. Ce qu’il y a de noble ne peut vivre qu’avec le concours de la force. »
Ces phrases martiales ont été écrites par Erich Ludendorff. Elles résument sa pensée, lui, le soldat prussien, fils d’un commerçant devenu maître des armées allemandes. Son but : « provoquer la paix par des victoires ». Ludendorff, le va-t-en-guerre a tout misé sur l’offensive du printemps 1918, et il a perdu.
Ludendorff est un stratège. Associé au maréchal Hindenburg, il a triomphé à l’est. Les deux hommes ont la confiance de l’empereur Guillaume II. Quand ils sont appelés à l’ouest, Ludendorff dresse les plans de la bataille; La presse française reconnaît son intelligence brillante, son esprit remarquablement souple mais elle le dit aussi dur, cruel. Il veut que son pays « combatte et travaille jusqu’à la dernière goutte de sang et de sueur. »
L’Entente veut anéantir l’Allemagne. Tel est son constat. Alors, tous les moyens sont bons pour terrasser l’adversaire et Ludendorff approuve la guerre sous-marine à outrance. Ses ravages provoquent l’entrée en guerre des Etats-Unis. Ludendorff veut vaincre avant que les Sammies ne déferlent sur l’Europe. Il lance ses troupes à l’assaut : « L’offensive est le symbole de la supériorité sur l’ennemi »
Les coups de boutoir se succèdent. Français et Anglais sont au bord du gouffre, mais ils tiennent : l’Allemagne ne vaincra pas. Le pays est exsangue, son armée n’en peut plus. Le 29 septembre 1918, Ludendorff annonce qu’il faut conclure un armistice. Il s’en prend aux politiques, aux civils, les accuse d’avoir lâché l’armée. Il rédige ses souvenirs dès novembre et écrit : « Nous pensions en premier lieu au bonheur de l’humanité.»
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