John Monash est un nom peu connu en France, mais fameux aux antipodes. Au printemps 1918, Monash prend le commandement des troupes australiennes qu'il va mener à la victoire : Le Hamel, Amiens, Mont-Saint-Quentin, autant de faits d’armes. Ingénieur dans le civil, le lieutenant général prépare ses offensives avec soin.
Né à Melbourne, John Monash est le fils de Juifs prussiens, émigrés en Australie. Étudiant brillant, il a soif de réussir. La science a sa préférence et il embrasse la carrière d’ingénieur. Il construit des ponts.
Parallèlement, il intègre la milice et devient un maître dans l’art de former des soldats. La guerre venue, il prend part au débarquement, à Gallipoli, en Turquie. La troupe surnomme le coin de terre à laquelle elle s’accroche Monash valley.
Après l’échec turc, Monash et ses hommes sont envoyés sur le front de l’Ouest. L’officier se fait remarquer en Belgique, rare satisfaction au cours d’offensives sanglantes. Il concocte ses plans dans les moindres détails, tente d’en limiter le coût. En mai 1918, il prend la tête des divisions australiennes. L’infanterie doit avancer, protégée par les machines - avions, tanks, canons -
Héroïsme et efficacité vont de pair. Une méthode validée en Picardie. et grâce à laquelle les succès s’enchaînent.
Après la victoire de Le Hamel, Georges Clemenceau, en personne, vient saluer les Australiens. Chapeau bas au général et à ses troupes. « Depuis que vous vous êtes engagés, vous avez étonné le continent entier ». Le roi Georges V se rend au QG de Monash, ici à Bertangles. Les prises de guerre sont alignées dans la cour du château. L’ingénieur est anobli, et fait compagnon de l’ordre du bain.