A Le Hamel, une offensive limitée, soigneusement préparée, a été couronnée de succès, le 4 juillet 1918. Les Australiens avaient prévu de prendre ce village de la Somme en 90 minutes... Il en fallut 93.
Cette offensive est réglée comme du papier à musique. C’est l’image choisie par son chef d’orchestre, le général Monash. Armes et unités sont ses instruments, et chacune fait son entrée à un instant précis…. Il dresse le plan idéal, aidé de ses subordonnés. 250 officiers participent à la dernière réunion, avant l’assaut. Rien n’est laissé au hasard. Le début des tirs, 3 heures 10, est décidé scientifiquement.
Source archives :
- Pathé Gaumont
- Australian War Memorial
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©France 3
L’attaque est une opération combinée : plus de 600 canons bombardent un front de 6 kilomètres ; Les fantassins progressent derrière un barrage roulant ; Ils sont aussi protégés par des écrans de fumée. 60 chars d’un nouveau modèle sont déployés en soutien. Ils écrasent barbelés et nids de mitrailleuses. Quatre de ces véhicules traînent sans effort des caisses de munitions. Balles et cartouches sont aussi expédiées à la troupe, en parachutes, jetés depuis des avions. Quelques unités américaines appuient les Australiens..
Surpris, les Allemands plient. Il y aura 2000 morts et blessés, 1600 prisonniers et 177 mitrailleuses capturées. Leur défaite est complète. Les Australiens n’ont perdu que trois chars, mais 1400 hommes sont tombés pendant l’assaut.
Monash salue le parfait travail d’équipe. Les Australiens ont progressé de deux kilomètres, conquis le village.
L’offensive s’arrête là, pour le moment.