Nombreuses sont les traditions de Noël, le sapin, les retrouvailles en famille autour d’une bonne table pleine de gourmandises, les illuminations… Depuis 2019, la comédie de Noël de Carène Ponte en est devenue une également ! Paru aux éditions Fleuve, Noël en péril à Santa-les-Deux-Sapins, un livre à mettre au pied du sapin et entre toutes les mains pour une parenthèse enchantée.
Carène Ponte est une romancière à temps plein depuis peu. Toute petite c’était son rêve, écrire des livres quand elle serait grande. Un rêve mis de côté quant à l’âge de 12/13 ans elle s’est autocensurée
Heureusement pour nous, elle a réalisé ce rêve quelques années plus tard. Comme quoi, il faut ne jamais cesser de croire en ses rêves.
Je me suis dit que je n’avais pas le talent, que c’était insurmontable de faire aussi bien que les auteurs que je lisais.
Carène Ponte , autriceHauts-Féminin
Certains diront que la littérature dite feel-good ce n’est pas de la littérature. Peu importe, si aujourd’hui Carène rassemble 400 000 lectrices et lecteurs, c’est bien la preuve que si. "Ce n’est ni plus simple ni moins simple d’écrire un roman feel-good qu’un autre genre littéraire. Dans mes livres, il y a aussi des personnages qui perdent un enfant, qui ont des accidents de la vie. Je n’ai pas choisi ce genre littéraire, il s’est imposé de lui-même."
Une romancière qui prône l’optimisme
Carène Ponte est une personnalité qui donne envie de la connaître. Si l’optimisme, c'est son "combat", son sourire, sa bonne humeur, sa gentillesse, font que l’on ne peut s’empêcher d’avoir un véritable coup de cœur pour cette autrice.
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"Lorsque l’on parle de personnes gentilles aujourd’hui c’est limite péjoratif. Pourtant elles existent celles qui sont emplies de gentillesse, de bienveillance, d’honnêteté, mes lectrices et lecteurs le sont et le lien qui nous unit est très fort."
Carène a donc commencé à écrire à l’âge de 30 ans, d’abord entre midi et deux, le week-end, car à l’époque elle était juriste en droit de la santé, formatrice, enseignait à l’école de sages-femmes d’Amiens (où elle exerce encore pour quelque temps).
"Aujourd’hui j’écris presque à plein temps et malgré tout, le temps se dilate, je n’ai pas l’impression d’avoir plus de temps pour écrire (rires)".
Carène vit dans le département de la Somme, en couple, a deux enfants, un fils et une fille, quand je lui demande ce que pensent ses enfants de son métier, elle éclate de rire.
"C’est un peu abstrait pour eux ! Ils ont l’impression que je ne travaille pas, que je suis toujours là, disponible. J’ai beau leur dire qu’écrire des livres c’est un vrai un métier, ils n’en sont pas vraiment convaincus, ça me vexe un peu… Mais ça commence à changer, quand nous faisons des courses et qu’ils voient mes livres en rayon ils me disent Maman il y a tes livres. Mon fils est au lycée, en seconde, une des filles de sa classe lui a dit mais c’est ta mère qui a écrit le livre que j’ai lu, est-ce que tu crois qu’elle accepterait de me le dédicacer ? Vous voyez, cela commence à devenir concret."
Est-ce le fait d’avoir mis de côté son rêve d’écriture lorsqu’elle était jeune ? Quoi qu’il en soit, depuis, notre autrice a déjà plus de 20 livres dans sa bibliographie. Deux livres par an, c’est le rythme qu’elle s’est fixé (mais elle ne s’interdit pas d’en faire plus). Le roman de Noël et le roman de printemps comme elle me l’explique "J’arrive à écrire vite pour le roman de Noël, il me faut en général deux à trois mois pour le terminer, celui du printemps prend plus de temps, quatre à cinq mois, celui du printemps prochain est terminé, je vais donc attaquer celui de Noël 2024 !". Car Carène, a un emploi du temps chargé ! Les week-ends s’enchaînent avec des salons littéraires, les séances de dédicaces…
Son personnage préféré
Elle n’a pas vraiment hésité, et ce n’est pas l’un de ses personnages principaux, c’est un personnage secondaire : "Je crois que le personnage qui m’a le plus marqué, c’est Romy. Elle est apparue dans La lumière était si parfaite (sorti au printemps 2022). Elle incarne la liberté. Liberté de s’exprimer, de s’habiller elle porte des tenues très colorées, liberté de faire ce qu’elle veut. Elle est née avec un handicap, elle n’a qu’une main mais refuse que cela la caractérise, je crois qu’un jour elle aura son roman".
Jamais eu la peur de la page blanche
Vous l’aurez compris, Carène écrit à la maison, dans son bureau "mais je pourrais écrire n’importe où, on se fait un monde de ce qu’est l’imagination lorsque l’on n’est pas dedans. Mais plus j’écris, plus j’ai d’idées, car tout peut être prétexte au romanesque, pour l’instant je n’ai pas encore eu la peur de la page blanche."
Carène est ce qu’on appelle un auteur "jardinier" (pantser). C’est-à-dire qu’elle écrit ses livres sans plan, à l’improvisation. Mais elle commence toujours par la création de ses personnages "J’ai une fiche, une trame vierge pour mes personnages. J’y apporte les questions que je me pose. Comment est-il ? Si je fais une description physique, c’est qu’à un moment, je vais m’en servir dans mon livre. Je décris leur caractère, leurs qualités et leurs défauts bien sûr, j’aime bien aussi leur donner un signe astrologique. Un des meilleurs moments c’est lorsque je leur choisi un métier. Car là tout est possible, c’est vertigineux. Vertigineux de découvrir les personnages, de trouver leur prénom, ils m’emportent".
Mais au milieu du livre, quand elle a perdu l’énergie et que la fin du roman est encore loin, là elle devient "planner" (architecte). Elle a besoin de structurer son livre pour retrouver l’énergie jusqu’au bout.
Son inspiration, elle la trouve dans les thèmes qui la touchent. Comme elle « vieillit » ses personnages l’ont suivie. "Mes personnages au début avaient 30 ans comme moi, maintenant ils ont 40 ans. Ils vieillissent avec moi, et les thématiques sont différentes parfois."
A-t-elle le temps de lire ? "Je suis une lectrice avant tout, je lis de tout, sauf les romans qui font peur car après je fais des cauchemars. Je suis très trouillarde, je suis un bon public je pense, car j’aime lire…"
La vie avec sincérité
Ses romans parlent de la vie, même de ce qui est tragique, toujours avec sincérité. "Mes personnages sont comme vous et moi, ils traversent des épreuves que l’on partage tous, mais avec ce parti pris de la lumière et de l’optimisme."
Son mot la fin ? « Il faut rêver grand », alors rêvons et laissons-nous emporter par Noël en péril à Santa-les-Deux-Sapins car Carène Ponte est un vrai remède contre la morosité.
Les livres de Noël sont nombreux dans les rayons de nos librairies, parmi les sélections 2023 retrouvez d'autres auteurs comme Sophie Jomain ( Les perce-neige s'éveillent sous les flocons) ou Debbie Maccomber (Cher Père-Noël) et Nicolas Barreau (Une surprise de Noël peut en cacher une autre).