Dans la nuit de dimanche 3 à lundi 4 novembre, un incendie s'est produit dans les locaux de l'association Emmaüs à Camon près d'Amiens dans la Somme. Les pompiers sont rapidement intervenus, aucun des compagnons n'est blessé, mais les dégâts sont importants.
C'est la désolation lorsque la présidente et la vice-présidente d'Emmaüs Camon découvrent l'ampleur des dégâts. "On est abasourdies", souffle l'une d'entre elles. Dans le bureau où elles se trouvent, des dossiers administratifs des compagnons d’Emmaüs étaient entreposés. Tout est parti en fumée. "L'intervenante sociale a travaillé un an sur les dossiers, dont des papiers confidentiels, il faut qu'elle refasse tout, se désole Sylvie Dupuis, la vice-présidente. Dans notre malheur, c'est une chance qu'il n'y ait que les bureaux parce qu'il y a une résidence avec tous les compagnons derrière."
L'incendie s'est produit dans la nuit de dimanche 3 à lundi 4 novembre, aux alentours de 3 heures du matin. C'est un compagnon qui habite la résidence à côté qui a donné l'alerte. Les pompiers sont rapidement intervenus et les 20 personnes qui vivent ici ont pu être évacuées temporairement dans la nuit.
Le coffre contenant la recette pris pour cible
Le bureau d'à côté a été épargné par les flammes, mais il est rempli de suie. "Tout est noir", constate Catherine Richard, la présidente.
Au fond la pièce, le coffre de l'association contenant la recette de la semaine dernière a été pris pour cible. "Ils n'ont pas réussi à l'ouvrir et heureusement", montre Sylvie Dupuis. "S'en prendre à la communauté et en plus aux compagnons qui habitent juste à côté, c'est vraiment criminel", soupire Catherine Richard.
La direction d’Emmaüs a porté plainte et la police a réalisé de premières constatations. L'association n'a pas encore chiffré les dégâts, mais c’est un coup dur dans un contexte déjà difficile. "On vit avec nos ventes. Depuis des mois, on fait des efforts et voilà ce qui nous arrive. Depuis le début de l'année, comme vous le savez, avec l'Abbé Pierre et puis même avant, on a moins de dons puisque les gens ont du mal, la société actuelle est difficile, donc les gens vendent soit par des sites, soit par eux-mêmes en réderie", se désole la vice-présidente.
Pour se relever, bénévoles et compagnons comptent sur les dons des particuliers et une prise en charge rapide par l’assurance.
Avec Grégoire Alcalay / FTV