Les salariés en colère bloquent les entrées du site Amazon à Boves : "on ne peut pas continuer à vivre avec des salaires aussi bas"

Ce vendredi 17 mars, des salariés d'Amazon à Boves, près d'Amiens, ont bloqué l'entrepôt. Ce mouvement fait suite à l'appel à la grève national lancé par l'intersyndicale CGT-CFDT d'Amazon pour dénoncer la réforme des retraites mais aussi pour réclamer une hausse des salaires.

Les salariés d'Amazon sont en colère. Depuis 6h ce vendredi 17 mars, ils se sont répartis autour de l'entrepôt de Boves, près d'Amiens, pour empêcher les entrées et sorties des camions. 

Ce mouvement répond à l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT d'Amazon pour dénoncer les Négociations annuelles obligatoires (NAO). 

Ils réclament une revalorisation salariale de 6% pour faire face à l'inflation, contre les 2,7% proposés par la direction "On a des primes de transport qui sont dérisoires, s'insurge Fabien Cavillon, délégué syndical CGT sur le site Amazon de Boves. Les salariés en ont marre. Ils ne sont plus déçus, ils sont en colère. On a certains avantages chez Amazon, ils sont en train de tirer un trait sur tous ces avantages. Nous ne sommes plus des salariés, nous sommes des moutons".

Une augmentation de salaire jugée vitale par cet employé. Avec ses 1300 euros mensuels, Antoine Vallois assure avoir du mal à boucler ses fins de mois : "c'est très compliqué. Je suis père de famille, j'ai deux enfants. On ne peut plus faire de sortie avec les enfants. On sert vraiment le minimum pour dire de réussir au moins faire manger les enfants convenablement". 

"Amazon a les capacités de le faire"

"L'inflation prend énormément d'ampleur, argumente Christopher Gay, délégué syndical CFDT. Nous sommes à un taux de 3% d'augmentation donc pour les salariés, ce n'est pas assez. Amazon a les capacités de le faire. Quand on sait qu'ils font des milliards de bénéfices, ce serait généreux de leur part de nous donner au moins 5% d'augmentation." 

Le mouvement de grève ne touche pas que le site de Boves. Au moins un autre entrepôt sur les huit que compte Amazon France, a été bloqué aujourd'hui dans le Loiret.

"Aucune décision n'a encore été prise"

Contactée, la direction d'Amazon temporise : "chaque année, nous réévaluons régulièrement le montant des salaires de nos équipes afin de nous assurer que l'excellent travail qu'elles réalisent au quotidien continue d'être reconnu. Les Négociations annuelles obligatoires (NAO) pour l'année 2023 viennent de débuter. Les discussions sont en cours avec nos partenaires sociaux et aucune décision n'a encore été prise".

Dans les prochains jours, les grévistes n'excluent pas de continuer la mobilisation. Une nouvelle action est prévue le 23 mars, deuxième journée de négociations.

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