En diffusant des images chocs d'un élevage de poules pondeuses situé dans la Somme, l'association L214 épingle le leader des oeufs. L'éleveur n'a pas souhaité s'exprimer, mais le distributeur Matines rappelle que la société s'est engagée à abandonner progressivement ce type d'élevage.
Des poules déplumées, entassées à 16 dans des cages d'un mètre carré, des cadavres piétinés ou laissés à même le sol, les images révélées par L214 ont largement été relayées sur les réseaux sociaux. Avec cette vidéo, l'association de défense des animaux veut dénoncer des pratiques qui devraient ne plus exister, comme nous l'explique un membre de l'association, Isis La Bruyère : "Cette enquête illustre un problème qui concerne 33 millions de poules pondeuses en France aujourd’hui. Le problème d’élevage en batterie, il est vraiment temps qu’une loi soit votée pour mettre fin à ce mode d’élevage qui est le plus cruel, comme le souhaite plus de 90% des français".
Car cet élevage respecterait bien la législation en vigueur. Il a d'ailleurs été inspecté cinq fois en deux ans par les services de l'Etat et par la grande distribution.
Il n'a pas souhaité s'exprimer mais le distributeur Matines, leader du marché des oeufs en France, rappelle que la société s'est engagée à abandonner progressivement ce type d'élevages : « L'élevage en cages est en train d’évoluer vers de l’alternatif et les éleveurs sont déjà sur cette voie-là. Cela permettra d’atteindre en 2022, 50% de l’alternatif ...sol, bio, plein air».
Rappelons que l'opération communication de L214 intervient dans un contexte politique. La semaine prochaine, les députés se prononceront à l'Assemblée. Des amendements visent à interdire l'élevage en cages.
L'association veut maintenir la pression sur les élus et promet d'autres révélations dans les jours à venir.