Salon de l'agriculture : et pendant de ce temps-là, à la ferme dans la Somme...

Alors que la plus grande ferme de l'Hexagone a posé ses valises à Paris, certains éleveurs doivent se triturer les méninges pour trouver un moyen de participer au Salon de l'agriculture tout en faisant tourner leur exploitation. Un exemple de solidarité familiale dans la Somme.
 

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Que se passe-t-il dans les exploitations quand leurs bêtes sont amenées à jouer les divas au Salon de l'Agriculture ? Surtout, comment les éleveurs s'organisent-ils pour assurer le bon fonctionnement de leur exploitation pendant cette période ? "J'ai la chance d'avoir deux fils parce que sinon ça ne serait pas possible", tranche à cette question Alain Popot. Ce dernier gère avec son fils aîné, Marc, un élevage de vaches laitières à Vironchaux dans la Somme. 

"On est fier, parce que c'est la première fois que deux de nos vaches sont sélectionnées, mais le fait qu'elles soient de deux races différentes rend les choses compliquées, poursuit l'éleveur. Il y en a une qui doit être présentée pour la première partie du salon et l'autre pour la seconde. Au niveau des moyens de transports ou de l'intendance sur place, c'est compliqué."
 

Une affaire de famille


Pour huiler la logistique, le deuxième fils de la fratrie, étudiant agricole, s'est arrangé pour poser des congés et venir à la rescousse. "Mon deuxième fils est parti avec la première vache il y a quelques jours. Je vais monter avec mon ainé, Marc, pour son concours en me faisant remplacer par un salarié lundi. Ce n'est pas forcément facile de trouver un remplaçant. Il faut trouver une personne de confiance, quelqu'un qui connaisse les animaux, l'exploitation, le matériel, avec ce salarié tout est réuni. Marc restera ensuite jusqu'au bout du salon à Paris tandis que je redescendrai m'occuper de la ferme."

Car si deux vaches, une Jersiaise et une Prim'holstein, filent à la capitale pour tenter leur chance au concours, il y en a 80 autres à assumer dans l'exploitation. Et s'il faut sérieusement se creuser les méninges pour s'organiser, le casse-tête en vaut la chandelle pour Marc Popot."On travaille pour ça. Au niveau financier, il n'y a pas de retombées directes, mais ça peut apporter une certaine reconnaissance et faciliter des ventes par la suite. Et puis, c'est surtout important parce qu'on y prend du plaisir. Il y a l'adrénaline du concours et c'est une semaine où on oublie un peu tout."
 
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