Aura-t-elle des réponses à ses questions ? C’est ce qu’attend la famille de Clément Brisse, tué à l’arme blanche le 30 mars 2017. Le procès qui devait initialement s’ouvrir le 22 novembre, aura lieu du 15 au 19 novembre.
Le 30 mars 2017, le corps de Clément Brisse est retrouvé dans un étang dans le parc Délicourt, proche du lycée Peltier à Ham, où il était scolarisé. Il a succombé à des coups portés par arme blanche au cou et à l’abdomen.
Après onze mois d’incertitudes pour les parents de la victime, deux personnes, des camarades de classe du jeune homme, sont mises en examen.
Plus de quatre ans après les faits, l’une d’elles devra répondre de meurtre devant la cour d’assises pour mineurs de la Somme, l’autre sera poursuivie pour faux témoignage. Un soulagement selon le bâtonnier Guillaume Demarcq, avocat de la famille de Clément.
"Ce que souhaite la famille de Clément, c’est que la justice passe. Ça fait presque quatre ans qu’ils attendent ce moment, le procès va s’ouvrir et ils attendent que la condamnation soit à la hauteur de leur souffrance".
"Il n’y a pas de contestation possible"
Ce procès permettra-t-il de faire toute la lumière sur cette affaire ? De nombreuses zones d’ombres subsistent dans cette affaire. Sur les chaussures d’un des suspects, les enquêteurs découvrent des traces de sang, celui de Clément Brisse. Mais depuis sa mise en examen, le principal suspect nie toute implication et l’arme du crime est toujours introuvable. "Mes attentes, ce serait que le principal accusé reconnaisse qu’il est coupable de la mort de Clément. J’ai peu d’espoir sur ce point mais les charges sont extrêmement lourdes. Il n’y a pas de contestation possible sur sa responsabilité".
Derrière ce meurtre pèse aussi la question du harcèlement subi par le jeune homme. Cette problématique est-elle liée à cette affaire ? Là aussi, la famille attend des réponses. "J’espère que ce dossier permettra de mettre la lumière sur ce phénomène. C’est tout le sens du combat aujourd’hui de la famille Brisse. Après, est-ce que Clément a été tué parce qu’il était harcelé ? Est-ce que Clément qui était harcelé a été tué par quelqu’un qui a profité de sa faiblesse due au harcèlement pour passer à l’acte ?" s'interroge Guillaume Demarcq "Ca, je pense que le procès posera la question mais je ne suis pas convaincu qu’on ait des réponses là-dessus"
Arrivé au terme du délai maximal de deux ans de détention provisoire, le principal suspect qui avait été remis en liberté, comparaîtra libre lundi.