Somme : "Sans ces aides, nous n'aurions pas pu repartir", l'État et la BPI au secours des établissements touristiques

Après une fermeture de près de 8 mois, la vie reprend son cours dans les hôtels et restaurants picards. Aides gouvernementales et soutien de la Banque publique d’investissement ont permis à certains établissements de se maintenir. C’est le cas de cet hôtel situé à Saint-Valery-sur-Somme.

Depuis le début de l’été, Christophe Riche a vu son hôtel au bord de la baie de Somme reprendre vie. Situé à Saint-Valery-sur-Somme, l’établissement de cet entrepreneur était à l’arrêt pendant les différents confinements. De quoi engendrer de grosses pertes d’argent.

"L’année dernière, nous avons eu une fermeture entre mars et fin juin pratiquement, et rebelote entre octobre et avril. Imaginez, pratiquement huit mois de chiffre d’affaires non effectué, l’incidence que ça peut avoir sur les établissements comme les nôtres qui sont petits et qui ont besoin de faire rentrer de l’argent dans les caisses tous les jours", raconte Christophe Riche.

À l’année, dans son hôtel, une douzaine d’employés travaillent au service des clients. En saison, ce sont cinq salariés supplémentaires qui sont recrutés. Mais durant la crise sanitaire, leur activité a été sévèrement touchée.

Des aides gouvernementales pour sauvegarder l’entreprise

Heureusement, durant cette période de crise, des aides étaient réclamables. L’établissement de Christophe Riche a pu ainsi bénéficier de près de 100 000 euros d’aides de l’État.

Les aides gouvernementales ont été vraiment importantes pour sauvegarder notre entreprise. Sauvegarder notre entreprise, c’est sauvegarder également nos emplois. C’est une excellente chose pour pouvoir repartir.

Christophe Riche

Ses employés ont pu également bénéficié du chômage partiel, soit un salaire entre 80% et 84 %. "Deux aides vraiment très efficaces qui ont permis non seulement de maintenir notre personnel, mais également de pouvoir maintenir les charges de notre entreprise et nos investissements. Sans ces aides, nous n'aurions pas pu repartir puisque nous n’aurions pas eu de rentrées d’argent", continue l’entrepreneur.

Investir malgré la crise

Ainsi, face à la crise, Christophe Riche a su rebondir. Déjà propriétaire de quatre établissements sur le littoral, cet entrepreneur n'a d'ailleurs pas hésité à investir de nouveau. Il vient de reprendre un restaurant à Saint-Valery-sur-Somme.

"J’ai préféré faire ce choix de réinvestir parce que j’aime ma profession et que j’y crois même si nous avons eu une profession très sinistrée. Je crois en l’avenir et c’était notre rêve d’acheter ce bistrot", explique-t-il.

Ce restaurant, acquis pour près d'un million d'euros, a pu être financé en partie grâce à la Banque publique d'investissement (BPI). L'organisme a accordé un prêt à hauteur de 475 000 euros à l'entrepreneur.

"On a pu lui prêter de l’argent avec un prêt qui était relativement patient avec la possibilité d’avoir un différé de deux ans ce qui lui permet de pouvoir acquérir cet établissement et pouvoir commencer à remboursement seulement dans deux ans, pour pouvoir prendre en charge cet établissement sereinement", détaille Sébastien Robert-Charrerau, directeur régional Amiens BPI France. Ainsi, Christophe Riche pourra aisément rénover son nouveau restaurant.

À l’occasion de son "Big Tour" annuel, la BPI est actuellement à la recherche de projets de financement. Elle sera notamment présente dimanche 18 juillet à Mers-les-Bains pour une journée "portes ouvertes".

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