Malgré le confinement, la vente de sapin de Noël est autorisé depuis vendredi 20 novembre, grâce à un décret publié au Journal officiel. Un mois avant les fêtes de fin d'année, les tous premiers clients sont au rendez-vous. Dans la Somme, les commerçants et producteurs sont rassurés.
Pour certains, c'est un élément primordial des fêtes de fin d'année. Grâce à un décret publié jeudi 19 novembre au Journal officiel, la vente de sapin de Noël est autorisée malgré le confinement.
Un soulagement pour les producteurs. "Je suis rassuré, les dernières mesures gouvernementales ont conforté la possibilité de vendre les sapins directement sur site et ici ça s'y prête bien puisqu'on est en extérieur", affirme Hugues Léger producteur de sapins à Allonville dans la Somme.
Le premier client du jour est un décorateur. Habituellement, il installe les sapins dans les boutiques, mais cette année, il en achètera moins que d'habitude. "Les bars et les restaurants sont fermés donc ils ne font pas décoration, ça se comprend. C'était une grosse partie de la clientèle, je perds 50% de mon chiffre d'affaire", déplore-t-il.
Les premiers clients impatients
Dans une jardinerie de Longueau, entre 1500 et 2000 sapins viennent tout juste d'être livrés. Les clients, qui craignaient de ne pas pouvoir en acheter, font leurs achats une semaine à l'avance par rapport aux autres années. "J'avais peur de ne pas en avoir, j'ai vu que dès vendredi on pouvait en acheter, donc je suis venu le plus vite possible avec mes filles", confie l'un d'entre eux."Il y avait une impatience parce qu'on pensait qu'il y allait avoir pénurie sur le marché, mais la filière s'est organisée, a planifié la coupe donc tout est en place pour servir l'ensemble du marché français", assure Christophe Mancaux, directeur de la jardinerie Truffaut.
Vente encadrée chez les fleuristes
Les fleuristes, pourtant fermés durant le confinement, pourront vendre les sapins sur le trottoir. Mais seulement des sapins et pas de compositions de Noël. "On espère se rattraper parce que la vente des fleurs en ligne, c'est compliqué. C'est pour ça qu'on fait de la publicité depuis début novembre, pour que les gens nous aident", confie Audrey Vadurel, fleuriste à Amiens.Le sapin est donc encore plus essentiel pour les fleuristes cette année, même s'ils ne rattraperont pas le manque à gagner. "On espère que le gouvernement va faire quelque chose pour les commerçants et les artisans parce que là on est en train de crouler. Les charges sont décalées, mais on va bien être obligée de les payer."