Le constructeur européen Airbus annonce la suppression de 3.720 postes en Europe dont 470 en France. En cause, la baisse des cadences de production sur les programmes A380 et A400M. Une décision qui n'aura aucune incidence sur l'usine Stélia de Méaulte qui construit les pointes avant de ces avions.
"La baisse des commandes a été anticipée par la direction dans sa politique d'emploi mise en place il y a 2 ans, précise Dany Devaux, représentant FO chez Stélia à Méaulte. Les personnels qui travaillent sur les programmes A380 et A440M chez nous ont commencé à être redéployer sur d'autres programmes."Alors que le constructeur européen Airbus vient d'annoncer la suppression de 3.720 postes en Europe dont 470 en France, aucune inquiétude chez les salariés picards de l'usine de Méaulte : le site ne sera pas impacté par cette décision.
Des 1690 employés, ceux qui, jusqu'à présent, étaient affectés aux programmes A380 et A400M vont être être transférés vers des programmes dont les carnets de commande augmentent. C'est-à-dire vers la production des pièces de l'A320 et de l'A350.
C'est à Méaulte dans la Somme que sont fabriquées les pointes et autres parties avant de ces 4 avions.
"En 2018, il y aura une soixantaine d'embauches, explique Dany Devaux, mais ce sera seulement pour remplacer les départs à la retraite ou les mutations. Actuellement, chez Stélia, nous sommes plutôt sur une stabilisation des effectifs".
A l'issue d'un conseil d'entreprise européen, Airbus a annoncé que la baisse des cadences de production de ses programmes A380 et A400M "affectera au maximum 3.700 postes" en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne.
C'est surtout l'Allemagne qui est concernée par cette décision avec 1.900 suppressions de postes. Les sites espagnols en perdront 850 et le Royaume-Uni, 450. Les sites français verront 470 postes supprimés. La direction a indiqué qu'elle allait dans un premier temps réduire les emplois intérimaires et ceux des sous-traitants.