Mardi 2 mars, un apiculteur dans la Somme s'est fait voler ses quarante ruches entreposées dans un bois au sud-est d'Amiens. Une perte financière et affective difficile à surmonter pour cet habitant de Moreuil. Ce n'est pas la première fois que ce genre de vol arrive dans le secteur.
Le choc est encore difficile à encaisser. Trois jours après le vol de ses ruches, Stéphane Balesdent a du mal à retenir ses larmes. "Je suis complètement anéanti, désespéré", nous confie-t-il, ému.
Mercredi 3 mars, il fait beau temps. L'apiculteur décide donc d'aller voir ses ruches entreposées dans le bois Gentelles à Boves au sud-est d'Amiens. Mais une fois sur place, tout avait disparu. "Il ne restait plus que le matériel. Ils ne m'ont laissé que les socles", raconte-t-il.
Le préjudice financier est lourd : "une ruche avec essaim vaut environ 400 euros, précise Stéphane Balesdent. Il faut rajouter aussi la production de miel, j'en produis une tonne par an." À 12 euros le kilo, cela fait un total de 28 000 euros de perte pour l'ensemble. "C'est énorme pour moi, j'ai investi depuis plusieurs années déjà."
"C'est une perte surtout affective"
Cet habitant de Moreuil, cuisinier au collège de Rivery, exerce parallèlement son activité d'apiculteur depuis 12 ans. "C'est ma passion depuis que je suis petit. C'est une perte surtout affective", nous confie-t-il, les larmes aux yeux.
D'autant que ce n'est pas la première fois que ce genre d'incident lui arrive. L'an passé, il s'était aussi fait voler ses 12 ruches entreposées sur un terrain à Saint-Valery-sur-Somme. "Cela ne peut être que des apiculteurs qui font ça, affirme-t-il. Ils sont venus la nuit, ils ont démonté les ruches en enlevant les cadres, on voit bien que ce sont des connaisseurs."
Stéphane Balesdent a déposé plainte à la gendarmerie de Moreuil. "Je souhaite vraiment sensibiliser les apiculteurs, c'est quelque chose qui arrive trop souvent et j'en connais beaucoup qui dépriment à cause de ça." Comme solution face à ces vols, l'apiculteur avait prévu de mettre en place une caméra : "je n'ai pas eu le temps de l'installer", déplore-t-il. Autre idée : installer des puces pour tracer les ruches. "Le problème, c'est que cela coûte cher, je pense que ce serait bien que l'État nous vienne en aide", conclut-il.