L’association de défense des animaux, 269 Life France a organisé un rassemblement samedi 13 août devant le cirque de l’Europe, installé à Salouël au sud d’Amiens. Cette action visait à dénoncer l’exploitation des animaux dans les cirques.
Depuis le début du mois d’août, le cirque de l’Europe international est implanté route de Rouen à Salouël dans la Somme. Il propose des spectacles avec des animaux sauvages : dromadaires, lamas, tigres, éléphant…
Bien qu’autorisée par la municipalité, la présence du cirque dérange l’association 269 Life France qui dénonce une "exploitation des animaux […] qui n’a plus lieu d’être". Ainsi, samedi 13 août, de 16 h à 17 h 30, l’association de défense des droits des animaux a organisé une action devant le cirque, juste avant une représentation. "Montrons-leur que nous refusons le divertissement sur le dos d’êtres sensibles. Que nous refusons la captivité, l’exploitation, la torture", indique l’association sur les réseaux sociaux.
Une dizaine de manifestants présents
Sur place, une dizaine de manifestants étaient présents, pancartes à la main. "Nous sommes présents devant un cirque qui continue à exploiter des animaux sauvages. Notre but, c’est d’encourager ce genre de cirque à changer leurs méthodes", explique Thomas Cagnon, membre de l’association 269 Life. "Ils doivent se conformer une loi qui est passée et qui s’appliquera en 2028 et interdisant les cirques avec animaux sauvages".
En effet, une loi votée en 2021 prévoit l'interdiction progressive de ces pratiques à l'horizon 2028. Mais pour l’heure, rien d’illégal. "Effectivement, ça ne sera qu’en 2028, mais c’est une loi qui est actée et les élus pourraient prendre de l’avance", fustige le militant.
Philippe Sauval, adjoint au maire de la commune défend cette décision du Conseil municipal : "Nous appliquerons la loi quand elle sera vraiment définitive".
Pas de maltraitance signalée
"Un vétérinaire est passé, car une association m’a contactée. J’ai un compte-rendu d’un vétérinaire qui atteste que rien n’est incorrect et personne n'a signalé de maltraitance. Donc je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas donner la possibilité aux gens de travailler", poursuit l’adjoint. Véronique Joly, une habitante de Salouël, dit voir les animaux depuis chez elle : "J’habite juste en face et je les vois à pied d’œuvre. Je vois que les animaux sont bien soignés, et qu’ils ne sont pas maltraités", raconte-t-elle.
Sollicités, les gérants du cirque n’ont pas souhaité communiquer.