Depuis le tremblement de terre survenu ce lundi 6 février, en Turquie et en Syrie, la solidarité s’organise dans la Somme pour venir en aide aux sinistrés, notamment à Ham. La communauté turque s’attèle pour collecter des dons.
Le bilan s'alourdit après le séisme touchant la Turquie et la Syrie le 6 février. Le nombre s'élève à plus de 28 000 victimes. Il s'agit l'un des pires drames de leur histoire. Face à cette catastrophe, la solidarité s'organise en France et dans de nombreuses villes des Hauts-de-France.
À Ham, dans la Somme, à l'est d'Amiens, la communauté turque a mis en place des points de collectes pour les dons. L'appel n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.
Un appel aux dons réussi
Du linge, des couettes... Dès le premier jour de la catastrophe, Ozgür Cetiner et sa famille, propriétaire d'un café du centre de Ham, ont organisé une collecte solidaire auprès de leur clientèle. "On est en contact avec une association qui charge les camions et qui envoie directement le tout en Turquie. En ce moment, ils sont un peu saturés, car ils ont eu beaucoup de dons", explique le gérant du café.
C'est super important de les aider. Ce n'est pas rien ce qui se passe
Murat, donateurà France 3 Hauts-de-France
Parmi les clients de ce bar, des donateurs ont été directement touchés par le séisme. "J'ai un oncle qui a été retrouvé sous les décombres deux jours après le sinistre. Malheureusement sans vie", raconte, attristé, Murat.
À quelques centaines de mètres du café d’Ozgür, une autre collecte se termine. Dès l'annonce du séisme, Etem Dönmez a lancé un appel sur les réseaux sociaux. En 48 heures, l'organisateur de la collecte a récupéré suffisamment de dons pour remplir un camion. "Alors, on a des vêtements chauds, des gros blousons et beaucoup de combinaisons de ski. Les gens ont vu les températures situées entre -8 à -10 degrés en Turquie", témoigne Etem Dönmez.
"Si ça nous arrivait, on serait bien content d'avoir la même chose"
Les habitants des communes de Ham et des alentours ont répondu à l'appel. Et à l'heure du départ, les dons continuent à affluer. "Je suis venue apporter des couvertures et des serviettes de toilette. C'est ce que j'avais le plus à la maison. Si ça nous arrivait, on serait bien content d'avoir la même chose", explique une habitante de la commune.
Direction Pontoise, en région parisienne, vendredi 10 février. Une association franco-turque doit trier tous ces dons et les acheminer vers la Turquie.