La hausse du prix du tabac décidée par le gouvernement sera effective demain lundi 13 novembre. Le paquet va coûter 30 centimes de plus en moyenne. La première augmentation d'une longue série destinée à fixer le prix du paquet à 10 euros en 2020.
7 euros ou plus. C'est ce que coûteront quatre paquets sur cinq à partir de lundi 13 novembre. Avec une augmentation de 30 centimes en moyenne, le gouvernement entame sa politique de hausse du prix du tabac pour dissuader les fumeurs, après quatre ans de stabilité des prix.Une mesure qui affectera particulièrement les Hauts-de-France. D'abord parce que la région est la deuxième où l'on fume le plus en France, avec 1,4 millions de fumeurs, soit 30,9% d'accros au tabac, contre 28,8% pour la moyenne nationale.
Ensuite parce que les buralistes frontaliers de la Belgique ont déjà été, et seront encore, particulièrement affectés par la hausse du prix. Ils craignent un "appel d'air" vers la Belgique, où les prix sont plus bas.
Une nouvelle augmentation en mars 2018
L'augmentation n'est pas la même pour toutes les marques car c'est en réalité chaque cigarettier qui décide comment répercuter la hausse des taxes sur le prix de vente. Les paquets de News et de Winston augmenteront par exemple de 50 centimes, les paquets de Marlboro et de Camel de 30 centimes. Les fumeurs de Philip Morris peuvent se rassurer, leur paquet n'augmentera que de 10 centimes.
Cette augmentation, qui concerne aussi le tabac à rouler, n'est que la première d'une série qui s'achèvera en 2020, lorsque le paquet coûtera 10 euros. Une nouvelle augmentation à 8 euros en moyenne est prévue dès mars 2018, avant des hausses progressives d'un euro par an en 2019 et 2020.
Ces augmentations devraient rapporter 510 millions d'euros à la Sécurité Sociale, qui perçoit les recettes liées au tabac, d'ici la fin 2018, selon
l'étude d'impact réalisée par le ministère des Finances et publiée en annexe du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Pour rappel, chaque année le tabac est responsable de 73.000 morts prématurées en France, estime l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (Inpes) d'après les travaux de l'épidémiologiste Catherine Hill.