TER Hauts-de-France : "Légalement, nous n'avions pas le droit de ne pas payer", le Conseil régional explique la reprise de ses paiements à la SNCF

En raison d'améliorations constatées sur le réseau TER, le Conseil régional des Hauts-de-France a annoncé mercredi 16 mars reprendre ses paiements à la SNCF, bloqués depuis décembre. En contrepartie, la SNCF a accepté d'offrir le mois d'avril aux abonnés.

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Le 1er décembre, l'annonce de Xavier Bertrand avait fait grand bruit : agacé par les fréquents retards et annulations de trains, le président de la région Hauts-de-France suspendait ses paiements à la SNCF pour l'exploitation des TER. 

Trois mois plus tard, la sanction est levée : "Nous étions obligés. Légalement, nous n'avions pas le droit de ne pas payer. Mais la SNCF était tellement embarrassée par la situation qu'elle ne nous a pas attaqué en référé", explique Franck Dhersin, vice-président du Conseil régional des Hauts-de-France en charge des transports.

Des améliorations sur les lignes en difficulté

Fin mars, la région reprendra ses paiements de 44 millions d'euros mensuels et réglera également, "peut-être en deux fois", les quatre échéances suspendues. 

Depuis décembre, la situation sur les rails s'est améliorée. SNCF Voyageurs et l'Autorité régulatrice ont analysé dix lignes structurelles du réseau TER des Hauts-de-France.

"La régularité s’est améliorée sur Paris-Beauvais, Paris-Saint-Quentin ou encore Lille-Valenciennes, mais avec des efforts à poursuivre sur certaines branches de l’étoile de Lille", affirme la SNCF dans un communiqué.

L'entreprise publique assure également que "les suppressions des trains ont pu être maîtrisées à un niveau proche ou au-delà de l’objectif sur Lille-Douai, Paris-Beauvais et Paris-Amiens, avec une nette amélioration sur Lille-Valenciennes et Lille-Hazebrouck".

"C'est un peu mieux, mais il y a toujours des retards, il y a toujours des annulations. Le taux de suppression de train est passé de 9% à 4,5% par mois. Mais la convention impose 3% maximum", nuance Franck Dhersin.

280 recrutements en 2022

Le vice-président de la région reconnaît en revanche la bonne volonté de la SNCF sur la question des effectifs. En effet, 130 personnes sont en formation et 70 déjà sur le terrain, pour des postes de conducteur de trains, conducteur de manœuvre, d'agent d’escale ferroviaire, de commercial à bord et d'agent de maintenance.

En tout, 280 nouveaux salariés s'ajouteront aux effectifs en 2022. "Il n'y avait eu aucune embauche pendant cinq ans dans les Hauts-de-France, alors que 150 salariés partent en retraite chaque année", rappelle Franck Dhersin. Selon lui, la SNCF Voyageurs aurait même accepté le recrutement de 150 personnes supplémentaires en 2023 pour compenser.

Les abonnements TER gratuits en avril

La reprise des paiements s'accompagne enfin d'une bonne nouvelle, négociée par la région, pour les abonnés : ils bénéficieront d'un mois de transport gratuit en avril. Cela concerne les abonnements permanents, mensuels, hebdomadaires et les abonnements 10 trajets (sous réserve d'avoir circulé au moins 90 jours entre septembre et février).

La hache de guerre semble enterrée, mais elle pourrait à nouveau être brandie, si les efforts ne se poursuivent pas : "On se revoit dans un mois pour faire le point", avertit déjà Franck Dherson.

Bonne entente aussi avec SNCF réseau

Le mercredi 26 janvier, la région Hauts-de-France et SNCF réseau, chargée de la gestion et de l'entretien des infrastructures ferroviaires, ont signé le quatrième contrat de performance, après ceux de la région Sud, de Normandie et de Nouvelle-Aquitaine.

Par ce document, la compagnie s'engage à améliorer la régularité des trains et la région à fournir les éléments nécessaires pour "construire un plan de transport robuste", soit 600 millions d'euros destinés à la remise en état des petites lignes, un peu oubliées ces dernières années.

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