TER dans les Hauts-de-France : voici les lignes qui vont être ouvertes à la concurrence

Trois "lots" sont présentés ce jeudi en séance plénière du Conseil régional des Hauts-de-France pour la future ouverture des lignes de TER à la concurrence : l'étoile de Saint-Pol-sur-Ternoise, Paris-Beauvais et l'étoile d'Amiens. 

Cette ouverture des lignes de Transport express régional (TER) doit avoir lieu à l'horizon 2023. "Ça n’est pas une privatisation, on ouvre à la concurrence pour challenger la SNCF et faire en sorte que ceux qui vont entrer fassent un bon service et que la SNCF - qui va garder 80% de son réseau en gestion – puisse nous offrir un meilleur service qu’aujourd’hui", a expliqué Franck Dhersin, vice-président (DVD) de la région Hauts-de-France en charge des transports, ce jeudi à Lille, en conférence de presse. 
 


"La région ne cherche pas à dépenser moins, elle cherche un meilleur service : être assis, être à l’heure, être averti", a-t-il ajouté. "C’est ce qu’on demande à la SNCF depuis des années, et c’est ce qu’elle ne fait pas. Et bien c’est ce qu’on va demander aussi aux nouveaux entrants. (...) Pour 492 millions d’euros par an, on n’a pas, et les usagers n’ont pas aujourd'hui, le service qu’on est en droit d’espérer'.  

Dans une délibération présentée ce jeudi en séance plénière, l'exécutif régional a présenté les trois "lots" qui feront l'objet de cette ouverture à la concurrence.

► L'étoile de Saint-Pol-sur-Ternoise : il s'agit des lignes qui relient, dans le Pas-de-Calais, Saint-Pol-sur-Ternois à Arras, Etaples et Béthune. Cette étoile fait l'objet actuellement d'importants travaux. "Sa régénération complète devrait être achevée en 2021, ce qui limite les risques industriels pour le nouvel entrant", peut-on lire en annexe de la délibération. "Même si son volume de circulation est modeste (0,6 million de trains-km/an NDR), la Région peut réussir à attirer les exploitants, notamment en envisageant l'expérimentation d'une gestion alternative des gares et de l'infrastructure". 

► Paris-Beauvais : cette ligne qui fait le lien avec le nord de l'Île-de-France représente un volume de circulation de 0,9 million de trains-km/an. "La ligne a des caractéristiques périurbaines intéressantes pour un nouvel entrant", indique l'annexe de la délibération.

L'étoile d'Amiens : ce réseau comprend notamment les lignes reliant Amiens à Abbeville, Laon, Hirson, Saint-Quentin, Albert, Compiègne, Creil et Abancourt, ainsi que les lignes Beauvais-Creil, Beauvais-Le Tréport et Abbeville-Le Tréport. Soit un volume de circulation de 3,4 millions de trains-km/an. "L'étoile d'Amiens constitue un réseau attractif par le volume des circulations et sa situation à l'écart des zones de circulation denses de Lille et Paris, tout en présentant une fréquentation élevée", dit l'annexe.
 

"Ces lots correspondent à un équilibre" 


"On a fait en sorte que ces lots correspondent à un équilibre qui ne défavorisent pas ceux qui vont venir dans cette concurrence et ne défavorisent pas non plus la SNCF", a commenté Franck Dhersin. "Il y aura des lignes à fort rendement, des lignes à moyen rendement et des lignes à petit rendement".

Les cahiers des charges relatifs à ces lots seront rédigés d'ici cet été, puis la région procédera aux appels à candidature. Les lignes devraient être attribuées vers fin 2021 / début 2022 pour une mise en service prévue en 2023.   
               
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