Cinq migrants afghans et un autre pakistanais ont été interpellés mercredi pour avoir placé des troncs d'arbres sur la rocade menant au port de Calais afin de bloquer des camions, a indiqué mercredi la préfecture du Pas-de-Calais.
"Au cours d'une patrouille sur la rocade vers 4 heures ce matin, la Brigade anti criminalité (BAC) de Calais a surpris six migrants en train de positionner un tronc d'arbre sur la chaussée", a indiqué un porte-parole de la préfecture. "A l'arrivée de la police, les migrants ont tenté de prendre la fuite en se dissimulant dans la remorque d'un poids-lourd et en découpant la bâche de celui-ci. Ils ont immédiatement été interpellés pour entrave à la circulation, dégradation de véhicules et mise en danger de la vie d'autrui", ont précisé les autorités.
Comparution immédiate
Selon le procureur de Boulogne-sur-Mer Jean-Pierre Valensi, il s'agit de trois majeurs (dont un Pakistanais) et trois mineurs. "Un mineur, qui a moins de quinze ans, a été remis en liberté car on ne peut pas le garder plus de douze heures", a expliqué M. Valensi. "Si les faits étaient avérés, les personnes devraient passer en comparution immédiate vendredi après-midi", a-t-il ajouté.Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs groupes de migrants avaient à nouveau tenté de bloquer la rocade portuaire "en plaçant des troncs d'arbres, des branchages et divers objets sur la chaussée", avant d'être "évincés de la route par les forces de sécurité", selon la préfecture. Mardi, plusieurs syndicats de police, ainsi que le responsable du port de Calais, ont confié leur préoccupation face à cette nouvelle manière de bloquer la rocade, une pratique qui a débuté selon eux depuis environ trois semaines.
3.500 migrants, selon la préfecture du Pas-de-Calais, 5.000 migrants selon les associations, vivent actuellement dans la "Jungle" de Calais et ses alentours.