Manuel Valls a mis en garde jeudi contre "toute position idéologique" à propos de la situation des migrants à Calais, Grande-Synthe ou ailleurs, plaidant pour un "travail patient, quotidien" pour que ces derniers ne considèrent plus Calais "comme une voie de passage" vers l'Angleterre.
"Sur le dossier de Calais comme de Grande-Synthe, et je pourrais dire qu'il en va de même pour d'autres dossiers, je pense bien sûr à Lampedusa,
je mets en garde contre toute position idéologique", a déclaré le Premier ministre devant le Sénat, en rappelant le déplacement récent du président du Sénat, Gérard Larcher, à Lampedusa. L'Union européenne a mis en place sur l'île italienne un centre d'accueil pour identifier et enregistrer les migrants.
"Il faut agir de manière concrète, il n'y a pas de solution miracle", a poursuivi Manuel Valls, lors de la séance des questions d'actualité au gouvernement.
"Il y a un travail patient, quotidien, difficile pour lutter contre l'immigration irrégulière et les réseaux criminels qui l'exploitent pour convaincre les migrants
que Calais n'est plus une voie de passage vers le Royaume-Uni et pour garantir une solution digne" pour les migrants, a poursuivi le Premier ministre.
La France, a-t-il dit, délivrera "trois messages importants" au sommet de Bruxelles, jeudi et vendredi.
"Endiguer le flux des migrants"
"Il est impératif de retrouver la maîtrise de l'espace Schengen en renforçant le contrôle aux frontières extérieures", a-t-il déclaré. "Il faut définir une protection efficace, une coopération efficace avec la Turquie sans mettre en cause les cadres des relations avec l'UE. C'est indispensable pourendiguer le flux des migrants", a-t-il ajouté.
Il faut enfin "souligner l'urgence d'une réponse efficace pour prévenir la crise humanitaire qui risque de se développer en Grèce suite à la fermeture de la route des Balkans", a encore dit M. Valls.