C'était jour d'enchères ce samedi 2 mars au château de Glaignes. L'ancien propriétaire de la bâtisse se séparait de tout son mobilier et ses goûts étaient pour le moins... particuliers. On vous présente quelques meubles et bibelots originaux dénichés dans ce château plein d'histoire.
Les visiteurs n'en reviennent pas : au château de la Garenne, tout est clinquant mais rien n'est d'époque. Salon Napoléon, casque, bouclier... et même les armures ! Une sorte de caverne d'Alibaba "made in China". "C'est amusant de voir ce qui est à vendre et la clientèle qui vient, ça a un côté folklorique, sympathique...", résume Nadine qui habite à Glaignes.
La bâtisse du XIXe siècle a été rachetée en 2006 par un richissime homme d'affaire australien aux goûts bien particuliers... d'où l'ameublement pour le moins original. Il s'est aujourd'hui séparé de cette propriété, tout le mobilier et la décoration donc mis en vente. Au total, 650 lots soit plusieurs milliers d'objets ont été mis aux enchères.
"Dans un château ancien comme ça, on s'attend à du mobilier plutôt fin et là il y en a partout, on s'y perd... On a l'impression d'être dans un magasin !", commente Marlène, une visiteuse. Et un autre visiteur d'ajouter : "Trop brillant, trop clinquant, trop tape-à-l'oeil. Ils ont eu le mérite de faire des pièces de qualité, c'est solide, mais je ne suis pas prêt à tout acheter."
Et certains sortaient lots vraiment de l'ordinaire... "Cette armure de copie qui n'a rien d'ancien, rien de fonctionnel, va être mise en vente à 300 euros, explique Pierre Grignon du Moulin, expert en charge de la vente. On va voir ce que ça va donner." Jackpot : notre amure sera bien vendue 300 euros, comme annoncé. "J'ai un fils qui est fasciné par les chevaliers donc j'ai pris l'armure, c'est un bon prix", répond Pascale, l'acheteuse.
Mais parmi les visiteurs, certains étaient juste venus pour découvrir les lieu... ou plutôt les redécouvrir. Car le château a été la propriété de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de Bois et pendant plus de 30 ans, ce chœur de garçons s'est entraîné entre les murs du château. Pour Frédéric Nanicq, Petit Chanteur à la Croix de Bois de 1982 à 1986, ce retour est comme un pèlerinage : "Ce sont des souvenirs qui remontent, des odeurs, c'est magnifique. Il faut faire abstraction de la décoration actuelle mais bon...".
Les affaires aussi ont bien tourné : tous les lots ont trouvé preneur à des sommes supérieures de 3 ou 4 fois le prix plancher annoncé. Quel projet pour les nouveaux propriétaires ? Salon de réception, hôtel, domaine ouvert au public ou pas.... cela restera un mystère.