VIDÉO. Chevaux mutilés dans les Hauts-de-France : "C'est quelqu'un qui est dans le milieu du cheval, c'est sûr"

Les propriétaires de chevaux mutilés dans les Hauts-de-France estiment que le ou les auteurs de ces actes savent approcher les bêtes les plus farouches.

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Un cheval lacéré à Preux-au-Bois et un autre entaillé à Pommereuil, dans l'Avesnois, des chevaux retrouvés avec la crinière rasée à Nomain, entre Lille et Valenciennes ; un autre mutilé, encore, à Haute-Visée dans la Somme... La vague de mutilations sur les équidés n'épargne pas les Hauts-de-France.

"J'ai peur pour les bêtes"

À Preux-au-Bois, Rémy Maréchal a retrouvé deux juments mutilées cette année. Après une bête à l'œil transpercé, c'est une autre qui a récemment subi des lacérations. "On voit encore les marques", montre-t-il. "Elle a eu de la chance parce que juste derrière, il y a des ligaments assez importants. S'ils avaient été sectionnés, j'aurais pu la faire piquer..."

"J'ai peur pour les bêtes, j'ai peur d'arriver le matin et de les retrouver sans vie... On a posé des caméras et puis de temps en temps, le soir, je sors faire un petit tour." Pour lui, en tout cas, il n'y a pas de doute possible : "Pour approcher la grande, c'est quelqu'un qui est dans le milieu du cheval, ça, c'est sûr et certain. Pour l'attraper, c'est vraiment compliqué."
Même constat pour Kimberley Conin, propriétaire de chevaux mutilés à Haute-Visée. "On a dû recoudre le muscle à l'intérieur, et à l'extérieur pour la peau." Le cheval blessé en juillet, sur son terrain, était pourtant le plus farouche. "Je peux pas être apaisée en fait, surtout ici c'est isolé de tout. Il y a rien autour !"

Aucune interpellation

Dans ce contexte, certains propriétaires mettent à l'abri leurs équidés dans des centres où leur sécurité est plus grande. Comme dans ce centre équestre de Duisans, dans le Pas-de-Calais, équipé d'une alarme et de vidéosurveillance. "Depuis quelques semaines on est encore plus attentifs à la sécurité de nos chevaux, au fait d'être sûrs qu'il y a toujours une présence dans la journée", souligne Caroline Lyleire, co-responsable.

En France, des dizaines d’affaires de violences sur des animaux – des chevaux mais aussi des ânes ou des poneys – font actuellement l’objet d’une enquête. Dans les Hauts-de-France, on compte onze faits signalés à la gendarmerie : quatre dans le Nord (Preux-au-Bois, Pommereuil, Nomain et Mérignies), quatre faits dans la Somme, deux dans l'Oise et un dans le Pas-de-Calais.

Plusieurs pistes sont envisagées, et un homme a été interpellé ce lundi matin dans le Haut-Rhin par les gendarmes et placé en garde à vue. Les ministres Gérald Darmanin et Julien Denormandie rendent ce lundi visite à une éleveuse de Plailly (Oise), où un cheval a été retrouvé mort.
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