Reportage dans un Ehpad de Roubaix, où les premières visites (presque) normales peuvent avoir lieu.
-"Toc toc, toc... Bonjour maman"
-"Bonjour mes amours"
Bernadette Prevost n'avait pas vu ses filles depuis le début du confinement... Des retrouvailles qui leur font chaud au coeur malgré la distance obligatoire, malgré les masques...
"J'ai hâte de pouvoir prendre mes filles dans les bras, affirme cette dame âgée qui vit dans un Ehpad de Roubaix. Bien sû que ça compte pour moi !" "C'est vrai que ce sera la prochaine étape à passer, confirment Pascaline Prevost et Béatrice Delobel, ses filles. Mais déjà, se retrouver dans un univers "normal", c'est bien. Derrière la vitre, c'était compliqué quand même."
C'est une chance inouïe de vous voir vraiment en chair et en os.
Une vitre en plexiglas, pour un "parloir" aménagé, c'est ce que cette maison de retraite a mis en place durant le confinement pour que les résidents gardent contact avec leurs proches. "C'était déjà un vrai plus à l'époque, explique Mathieu Schell, directeur de l'Ephad "Les Orchidées". Aujourd'hui, ils peuvent se voir sur des temps plus longs, jusqu'à 40 minutes. Je pense que c'est ce qu'ils attendaient. Maintenant, ils attendent de pouvoir s'enlasser, s'embrasser... C'est pas ensore pour tout de suite mais on l'espère assez rapidement."
Pour le moment, le protocole est clair : respects des gestes barrières à l'entrée et pas plus de deux personnes à la fois pour les visites. Des visites qui font du bien au moral, des enfants, comme de leur parent. "C'est une chance inouïe de vous voir vraiment en chair et en os. Je suis heureuse pour la semaine", affirme, émue Thérèse Becquart, une autre résidente. "C'est le meilleur médicament ! , renchérit son fils.
Un retour progressif à la normale qui tombe à pic en ce week-end de fête des mères.