De quoi dissuader ceux qui seraient tentés de braquer les camions pour faire main-basse sur le matériel médical.
300 000 masques, 2 000 litres de gel hydroalcoolique... C'est une cargaison inestimable que transporte ce convoi, qui partait lundi de Lille pour approvisionner une quinzaine de sites hospitaliers ou médicaux des Hauts-de-France. Au même moment, un autre convoi similaire partait d'Amiens, à destination des établissements picards.
Un effet "dissuasif"
Deux convois sous haute surveillance : l'armée a été mobilisée pour les protéger contre une possible convoîtise. "En ce moment, tout ce qui est matériel sanitaire constitue de l'or !" estime le général Christophe Launois, de la zone de défense Nord
"Il est important de le sécuriser contre tous ceux qui auraient des tentations de le soustraire et sans doute d'en tirer profit." Des braquages sont-ils vraiment possibles ? "On pourrait l'imaginer, mais je pense que les armées sont suffisamment dissuassives pour qu'au moins, sur ce que nous transportons, ça ne se passe pas."
Deux millions de masques, issus de dons d'entreprises et de collectivités, ont été distribués de cette manière en deux fois. Sans parler des 25 millions de protections fournis par l'État et la région Hauts-de-France.
Distribution ou aide psychologique
"Les forces armées ont aidé à distribuer les deux millions de dons de masques que l'Agence régionale de santé a reçus", confirme Anne Cornet, préfète déléguée à la sécurité. "Elle aide au transport du linge des hôpitaux vers les blanchisseries, elle transporte des respirateurs... Ils apportent même une aide psychologique aux personnels soignants grâce aux techniques éprouvées sur les théâtres d'opérations militaires."
Mais si les choses sont aujourd'hui moins difficiles qu'au début de la crise, lorsque l'on manquait plus cruellement de masques, les efforts d'approvisionnement vont s'intensifier lorsqu'aura démarré le déconfinement... si, du moins, la région est prête à ce moment-là.