Les cinq départements des Hauts-de-France sont toujours en rouge sur la carte du déconfinement présentée par les autorités de santé.
Les cinq départements des Hauts-de-France (Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Oise, Somme) sont toujours en rouge sur la carte du déconfinement dévoilée par la Direction générale de la Santé. Cela signifie que pour l'instant, notre région devra vivre un déconfinement plus strict qu'ailleurs en France. Le gouvernement n'a pas encore annoncé la forme que cela prendrait (ouverture plus tardive des écoles, restriction plus imporrtante des déplacements ?).
#Coronavirus #COVID19 | Situation au mercredi 6 mai 2020
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) May 6, 2020
Synthèse des indicateurs de l'activité épidémique :
◾ Tension hospitalière sur les capacités en réanimation
◾ Circulation active du virus
? En savoir plus : https://t.co/AgaEUYkjcE pic.twitter.com/9yQTNqYyCp
La décision définitive sera prise ce jeudi 7 mai. C'est ) cette date que la carte sera "figée" en prévision du 11 mai, date du début du déconfinement. Ce classement en rouge ou en vert dépend de deux critères : la circulation active du coronavirus Covid-19 dans le département et la tension hospitalière. Nous détaillons ci-dessous les chiffres étudiés par le ministère de la Santé.
Critère n°1 : la circulation active du virus
Actuellement, sur ce critère, deux départements des Hauts-de-France sont classés en orange : l'Aisne et l'Oise. Cela signifie que dans ces deux départements, la part des passages aux urgences qui concernent des suspicions de Covid-19 (confirmées ou non) sur les sept derniers jours est entre 6 et 10%. Dans les trois autres départements, parmi les personnes qui se rendent aux urgences, moins de 6% le font pour des suspicions de Covid-19.
#Coronavirus | Situation au mercredi 6 mai 2020
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) May 6, 2020
Carte de la circulation active du #COVID19 :
? 0- 6%
? 6 - 10%
? + de 10%
? Visualiser la carte en ligne : https://t.co/qLBYhp9chX pic.twitter.com/SN371Amh9A
Les graphiques ci-dessous, par département, permettent de visualiser l'évolution de la situation. En jaune, la part des passages aux urgences pour suspicion Covid-19.
Les chiffres pris en compte sont ceux des 7 derniers jours. Il n'est pas question ici d'une prise en compte de l'évolution de l'épidémie depuis deux mois mais bien de faire une photographie à un jour J. Le taux de passages aux urgences liés au Covid-19 est un indicateur "bien connu, maîtrisé, fiable, robuste, extrêmement sensible" de la circulation du virus, selon Olivier Véran, ministre de la Santé.
Critère n°2 : la tension hospitalière
2ème critère ayant fait l'objet d'une carte : la tension hospitalière. Les départements en rouge sont ceux dans lesquels la part des lits en réanimation habituellement ouverts qui sont aujourd'hui occupés par des malades du Covid-19 est supérieure à 80%.
#Coronavirus #COVID19 | Situation au mercredi 6 mai 2020
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) May 6, 2020
Carte de la tension hospitalière sur les capacités en réanimation :
? 0- 60 %
? 60 - 80 %
? > 80 %
? Visualiser la carte en ligne : https://t.co/qLBYhp9chX pic.twitter.com/vVVxPXngKg
Le chiffre régional quotidien est à comparer à la capacité en lits de réanimation dans la région : 438. Nous disposons des chiffres par département mais c'est la situation régionale qui est prise en compte, a indique la ministère de la Santé.
L'Aisne, l'Oise et le Pas-de-Calais sont les trois départements où le taux d'occupation des lits de réanimation par des patients atteints du Covid-19 est supérieur à 80%.
Ce classement ne tient pas compte de l'évolution forte du nombre de lits en réanimation grâce à la souplesse et la régorganisation de nombreux centres hospitaliers. Les hôpitaux des Hauts-de-France comptent actuellement bien plus que 438 lits en réanimation. Le CHU de Lille a par exemple plus que doublé sa capacité. Au maximum, les Hauts-de-France ont compté, le 7 avril, 583 personnes en réanimation. Aucun service n'a été saturé et des patients d'autres départements ont parfois été soignés dans le Nord.