Grippe, bronchiolite, Covid... plus de 250 patients hospitalisés pour des infections respiratoires au CHU de Dijon

L'épidémie de grippe saisonnière sévit en Bourgogne-Franche-Comté depuis le 8 décembre 2024. Une situation qui continue de se détériorer début janvier : à l'hôpital de Dijon (Côte-d'Or), pas moins de 250 patients sont touchés par une infection respiratoire.

En début de semaine, le CHU de Dijon (Côte-d'Or) rendait obligatoire le port du masque aux patients et aux visiteurs. Pour cause : l'épidémie de grippe qui touche la Bourgogne-Franche-Comté - et toute la France - depuis le début du mois de décembre 2024.

"Actuellement, nous sommes en phase d'épidémie des infections respiratoires aiguës virales", explique le docteur Karine Astruc, responsable du service d'hygiène au CHU de Dijon. "Il s'agit essentiellement du virus de la grippe qui sévit et qui est majoritaire, depuis le début de l'épidémie il y a quatre semaines. Nous sommes toujours en phase ascendante."

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Sévit également le virus respiratoire syncytial (VRS), notamment responsable des bronchiolites chez les nouveau-nés et d'infections chez les personnes âgées. Si la phase épidémique est toujours d'actualité pour la bronchiolite sur la quasi-totalité de l'Hexagone, "on est plutôt sur une phase descendante", souligne le docteur Astruc. En parallèle, le Covid circule lui aussi, mais de façon "assez modérée et stable dans le temps".

250 hospitalisations au CHU de Dijon

Les enfants de moins de 15 ans restent les plus touchés par l'épidémie de grippe. Une "forte augmentation des hospitalisations chez les personnes âgées de 65 ans et plus" est par ailleurs constatée, selon le dernier bulletin d'information de Santé publique France. Dans la région, le taux de positivité s'élevait à 31% lors de la dernière semaine de décembre.

"On voit un recours très important aux urgences, que ce soit pour les adultes comme pour les enfants", détaille le docteur Astruc. "Ces deux dernières semaines, nous avons eu 250 patients hospitalisés avec des virus respiratoires. La plupart est rentrée à l'hôpital pour ce motif, ou pour la décompensation d'une pathologie cardio-respiratoire due à ces virus."

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Pour faire face à la propagation des virus, le CHU rendait obligatoire le 31 décembre dernier le port du masque aux patients et visiteurs. Une mesure qui n'a toutefois rien d'anormal : "on la prend depuis plusieurs années", indique le docteur Corinne Calard, coordinatrice générale des soins. "C'est une mesure bien rodée, les professionnels sont habitués."

Pour l'heure, le port du masque au sein de l'établissement reste obligatoire jusqu'à nouvel ordre. Une "réévaluation de la mesure" aura lieu fin janvier. L'année dernière, elle ne s'était terminée que début mars.