VIDÉO. Tempêtes : des véliplanchistes accusés d'être "inconscients" réagissent au "coup de gueule" des sauveteurs en mer

"Nous aussi, des inconscients, on en voit tous les jours et on essaie de les raisonner", explique un ancien champion de planche à voile qui se trouvait à Wimereux, dimanche 9 février, en pleine tempête Ciara. 

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Eux aussi dénoncent les "inconscients" qui s'aventurent en mer, mais tiennent à apporter des précisions après le coup de gueule des sauveteurs en mer de la SNSM, dimanche 9 février en pleine tempête Ciara.

Justin Denel, planchiste et ancien sportif de haut niveau, souhaite que ses camarades et lui "ne soi[ent] pas assimilés à certains actes d'inconscience isolés, que nous condamnons également". 
 
Tout en comprenant le message des sauveteurs de la SNSM – assimilé à un appel à la prudence – Justin Denel explique que "ce n'est pas parce qu'il y a une qualification de 'tempête' que ce sont des conditions apocalyptiques".

Dimanche dernier, la Côte d'Opale était placée en vigilance orange pour vents violents, mais "le vent n'était pas aussi intense le matin", souligne le Nordiste, champion du monde "jeunes" dans la discipline "Vagues" en 2011. Surtout, les rafales soufflaient alors vers l'intérieur des terres, et non vers le large. 
 


"Les sauveteurs en mer embarqués de la SNSM, bénévoles faut-il le rappeler, sont prêts à intervenir 24h/24 et à risquer leur vie pour porter secours et condamnent de tels comportements et le non respect inconscient des appels à la prudence les plus élémentaires qui ont été lancés", avait écrit la SNSM dans un communiqué.

 

Des conditions similaires très fréquentes


Ces conditions météorologiques, le planchiste explique les voir "très souvent" : "On navigue depuis des années sur les mêmes sites, plus de 200 fois par an". Des sites, comme celui de Wimereux, où le risque d'être emporté loin des côtes par le courant est diminué. D'autant plus que les véliplanchistes qui se trouvaient dimanche 9 février à Wimereux, aguerris, restaient également à hauteur de la plage avec des voiles plus petites, souligne Justin Denel. "On ne met pas en danger la SNSM puisqu'on navigue dans les vagues et qu'elles nous ramènent systématiquement au bord", poursuit le sportif de retour sur la plage samedi 15 février, alors que la tempête Dennis s'approche des côtes
 



Il s'appuie également sur les chiffres des opérations de sauvetage : selon les données du CROSS, seulement 1,4% des interventions de la SNSM concernent des planches à voile, alors que la majorité des interventions concernent des pêcheurs et de baigneurs.


Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de personnes inconscientes, avec qui Justin Denel dit se "désolidariser" au nom de la communauté des planchistes. "Nous aussi, on en voit tous les jours, et on essaie de les raisonner." Il pointe notamment du doigt certains pratiquants du kyte-surf. "La planche à voile demande des années d'apprentissage mais en kyte, vous êtes prêt en trois semaines." Au risque de sous-estimer les conditions météo ?

 

Un "amalgame"


Justin Denel explique avoir "senti un amalgame". Le message de la SNSM, pour lui, "a été mal compris" et ça a "changé le regard des gens sur la discipline." "Un collègue m'a rapporté que quelques jours après, alors que les conditions météorologiques n'étaient plus du tout les mêmes, il s'était fait insulter au moment de se mettre à l'eau."

"Ce qu'on craint, c'est que tout cela aboutisse à des interdictions de naviguer, même dans des conditions qui ne sont pas dangereuses", conclut-il.

 


 
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