VIDEOS. De 1914 à 1986, douze fois où la France et la Belgique se sont affrontées

Onze matches à enjeu, cinq nuls. Et combien de victoires pour chacune des équipes ? On fait le compte.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Mardi à 20 heures, la France et la Belgique s'affronteront - dans le cadre d'une compétition internationale - pour la douzième fois de leur histoire. 
 
Et si l'on regarde leurs précédentes confrontations, depuis la Coupe du Monde de 1938 en France, il n'est pas si facile de les départager...
 

1914 : générations sacrifiées


Seul match amical de cette liste, le France-Belgique qui s'est tenu le 25 janvier 1914 à Lille est probablement le plus symbolique de tous.

Le match est très serré et s'achève sur un 4-3 en faveur des Bleus. Quelques mois plus tard, la Première Guerre mondiale démarre. Au moins seize Bleus perdent la vie dans la Grande Guerre, parmi lesquels des joueurs de l'Olympique Lillois (Pierre Six), du RC Roubaix (André François, Albert Jenicot, Emile Dusart) de l'US Tourquennoise (Charles Dujardin) ou du RC Calais (Julien Denis)

On ignore le nombre de Diables rouges qui ont péri dans la guerre 1914-18. Des ancêtres de l'équipe de Belgique actuelle, il ne reste que cette photo, prise en janvier 1914 à Lille.
 
 

1938 : un Mondial dans une Europe en crise


Le premier match à enjeu entre les deux voisins a lieu à Colombes, pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde 1938 qui se tient en France.

On y voit la une "équipe de France en culotte blanche" - selon les mots d'un présentateur à la voix d'antan - vaincre la Belgique 3 buts à 1. La France sera finalement sortie en demies par l'Italie de Mussolini, qui remporte le titre en finale contre la Hongrie.

De la musique au matériel vieillot en passant par la vue du sélectionneur français le mégot au bec, le reportage vaut le coup d'oeil. 

Victoire de la France (3-1).
 

 

1956 : les Belges ne lâchent rien

 
C'est l'un des premiers matches officiels de la Coupe du Monde 1958, disputée en Suède. Deux ans plus tôt, la France et la Belgique s'affrontent dans les matches éliminatoires à Colombes. 

La victoire française est très nette : à 19e minute, les Bleus dominent déjà 3-1, et creusent l'écart au fil de la deuxième mi-temps (4-1). Mais les Belges n'abandonnent pas et se permettent même le luxe de rattraper leurs voisins au score, à 4-3.

Passée la frayeur, les Français s'assurent une nouvelle avance en marquant deux buts que les anciens Diables rouges, cette fois, ne rattraperont pas.

Victoire de la France (6-3).
 
 

1957 : le nul qui propulse la France


Un an plus tard, les Belges ont des envies de revanche. Cette fois-ci, c'est au Stade Heisel de Bruxelles que les voisins s'affrontent pour une place au Mondial de Suède.

Et contrairement à la rencontre de Colombe et ses sept buts inscrit, cette fois aucun ballon ne touche les filets. Sur ce nul, la Belgique rate les qualifications et laisse sa place à la France, qui se hissera à la troisième place du podium (en gagnant la petite finale contre l'Allemagne de l'Ouest) avec un titre de meilleur buteur pour Just Fontaine. 

Match nul (0-0).
 
 

1966 : la suprématie belge


"Depuis dix ans, les matches de football entre la France et la Belgique sont d'éternels recommencements, qu'ils se jouent à Paris ou à Bruxelles, ces matches se terminent invariablement ou presque par une victoire de l'équipe belge. Le dernier France-Belgique n'a pas failli à la tradition"

C'est le présentateur de l'ORTF qui le dit : sur les sept matches amicaux disputés depuis 1959, on comptait cinq victoires belges et deux matches nuls. 

Les Français, "copieusement dominés" lors de ce match de qualification au Championnat d'Europe des Nations (l'ancien nom de l'Euro) 1968 en Italie, auront un an plus tard une occasion de prendre leur revanche...

Victoire de la Belgique (2-1).
 
 

1967 : le nul à Nantes


Un an après la défaite bruxelloise, les Bleus tentent une nouvelle fois de se qualifier pour l'Euro 1968 en affrontant les Diables rouges à Nantes dans ce qui ressemble à l'ancêtre d'un match de poule.

La rencontre est ardue, d'abord à cause d'un vent qui souffle en faveur des Belges pendant la première mi-temps, puis à cause d'un terrain alourdi par la pluie.

Le tout se termine sur un nul et les Français, qui terminent tout de même premiers de leur groupe (la Belgique seconde, la Pologne et le Luxembourg sont éliminés) sont par la suite battus en quarts de finale par la Yougoslavie, future finaliste face à l'Italie vainqueure.

Match nul (1-1).
 
 

1974 : les Belges, favoris et vainqueurs


Le schéma s'inverse, sept ans plus tard avant l'Euro 1976 qui se tient en Yougoslavie. Pendant les éliminatoires du championnat, la France et la Belgique se retrouvent (encore !) dans le même groupe, qu'ils partagent avec l'Allemagne de l'Est et l'Islande.

La première des deux confrontations a lieu à Bruxelles et comme le souligne le présentateur désabusé dans la vidéo ci-dessous, "les Belges étaient partis favoris et de plus ils jouaient sur leur terrain alors il ne faut quand même pas trop s'étonner de la défaite de l'équipe de France."

Un match serré malgré tout : 1-1 à la mi-temps, mais galvanisés après un pénalty stoppé, les Bleus laissent un ballon belge percer les filet sur une erreur basique.

Victoire de la Belgique (2-1).
 
 

1975 : un nul et des coups


Un an plus tard, le match retour a lieu en France, mais le cœur n'y est plus. Incapables mathématiquement de prendre la tête de leur groupe en vue de l'Euro en Yougoslavie, les Français (parmi lesquels figure un certain... Raymond Domenech) sont déjà éliminés et ne jouent pas vraiment.

Des Français dos au mur, et même pire : le Français Jean-Michel Larqué est expulsé du terrain à la 67e minute après avoir frappé le Belge Jean Dockx !

Comme les Français, six ans plus tôt, les Belges s'arrêteront finalement à l'équivalent des quarts de finales, éliminés par les Pays-Bas.

Match nul.

 
 

1981 : le but précoce


Six ans plus tard, les voisins remettent ça pour une place en Coupe du Monde, dont l'édition de 1982 est disputée en Espagne. Cette année-là, les Bleus et les Diables rouges s'affrontent deux fois, la première an avril, à Paris.

Le match commence très bien pour les Belges quand "un certain Vandenberg - on dirait que c'est son métier - dès la cinquième minute avait mis la balle aux fond des filets". 

Mais les Bleus sauvent la mise, décrits par un Thierry Rolland qui se plaint de la piètre qualité d'image dont il dispose pour son reportage.

Victoire de la France (2-1).
 
 

1981 : la revanche belge


En septembre, pour le match retour à Bruxelles ce sont les Belges qui régalent. Après de nombreuses occasions françaises en début de match, et un but hors-jeu de Platini, les Belges prennent le relais et inscrivent, à l'aise, deux buts pour s'assurer la première place du groupe.

Après la "victoire indiscutable de cette équipe de Belgique, les Diables rouges" qui "ont très nettement dominé la formation française", les deux pays francophones de la compétition occupent les deux premières places de leur groupe (devant l'Irlande, les Pays-Bas et Chypre).

Une fois de l'autre côté des Pyrénées, les Belges créeront la surprise en battant l'Argentine pourtant championne et sa star Diego Maradona (une habitude qu'ont toujours les Belges), mais ils échoueront à passer le second tour, battus par la Pologne et l'URSS. Les Français, eux, se hisseront à quatrième place en perdant contre la Pologne pendant la petite finale.

Victoire de la Belgique (2-0)
 

 

1984 : la déculottée


Au Stade Beaujoire de Nantes, pendant l'Euro 1984, les Diables rouges n'ont pas la frite. Giresse, Fernandez et surtout Platini s'en donneront à cœur joie. Ce dernier inscrit un triplé (dont un pénalty) et assomme les Belges cinq buts à zéro.

Des Bleus en feu qui soulèveront d'ailleurs la coupe sur leur propre sol, après avoir fait un sort au Portugal (3-2) en demies et à l'Espagne (2-0) en finale.

Victoire de la France (5-0).
 
 

1986 : la petite finale


Le dernier match qui a opposé la France et la Belgique, hors matches amicaux, c'était en 1986 et entre tous, c'est celui qui s'est tenu au plus haut stade d'une compétition.

Le 28 juin 1986, à Puebla, Français et Belges s'affrontent pour une troisième place pendant la "petite finale" de la Coupe du Monde de Mexico, pendant que l'Argentine bat la RFA en finale.

Ça commence bien pour les Diables rouges, qui ouvrent le score. Mais les Bleus les rattrapent, puis les dépassent. La Belgique égalise en deuxième mi-temps et les prolongations s'ouvrent sur un score de 2-2. Cette demi-heure supplémentaire aura suffi à Genghini et Amoros (sur pénalty) pour doubler la mise.

Victoire de la France (4-2).
 

En onze matches de compétition, les Français auront donc gagné cinq fois et les Belges trois fois.

Sur tous les matches amicaux joués depuis 1904, la Belgique a remporté 27 victoires, contre 20 pour la France...

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information