C'est presque insolite ! Reportage dans une station-service de Villeneuve-d’Ascq, où on peut encore se faire servir par des pompistes.
Pompiste. Métier en voie de disparition... Quelques "spécimens" existent encore à certains endroits. Exemple : rue des Fusillés à Villeneuve d'Ascq. Ici, pas de CB 24/24. Pas de clients qui se servent eux-mêmes. Deux pompistes, Mustapha et Samantha, tous 2 en CDI, sont là pour faire le service toute la journée.Samantha, la pompiste, aime beaucoup ce contact : « Je vois des gens différents tous les jours, j’ai mes habitudes avec certains clients ». Elle a parfois l’impression parfois que certains clients préfèrent ne pas être servis parce qu’ils sont des hommes. Ça ne lui arrive jamais avec des femmes.
Le patron, Anthony Vallez, a repris cette station-service en 2011. Avec des pompistes là depuis toujours. Il a décidé de les garder. Parce que c'est important pour ses clients : « Le service, la convivialité et la proximité », résume-t-il. Ce service lui coûte évidemment plus cher mais « c’est un service qui permet de remplir l’atelier ».
Outre la station essence, il possède une concession auto et un atelier mécanique : créer un contact privilégié avec le client permet parfois de le diriger vers les autres prestations qu’il propose, il peut y avoir un effet d’appel. Et surtout, au-delà de l'aspect financier, cette présence humaine lui plait : « On est très bien comme ça, vous connaissez beaucoup de stations-service où les clients appellent pour savoir si le pompiste n’est plus malade ? »