Violences à Calais : les "No Border" réfutent les accusations du gouvernement

Le collectif No Border a réfuté jeudi les accusations du gouvernement, pour qui ce réseau a poussé "les migrants à l'émeute" lors des heurts à Calais (Pas-de-Calais) avec les forces de l'ordre en début de semaine, dans un communiqué.

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"Les accusations selon lesquelles des militants No Border incitent à l'émeute ne sont pas fondées et ridicules", a indiqué le réseau dans un communiqué rédigé en anglais et publié sur son site internet, calaismigrantsolidarity.wordpress.com.

Selon le ministère de l'Intérieur, des militants No Border étaient présents parmi les manifestants lors des heurts à Calais en début de semaine et ont "poussé les migrants à l'émeute" et "à des violences envers les policiers". Il s'agit d'une "tentative de criminaliser le mouvement" et de "décharger ceux qui sont responsables de cette situation : à savoir les gouvernements britannique et français, qui mènent une guerre contre les personnes sans défense tentant juste de sauver leurs vies", a estimé le collectif.

Le réseau transnational No Border réclame l'abolition des frontières et la libre circulation des personnes et n'a jamais caché qu'il assurait une présence militante auprès des migrants de Calais -depuis 2009 selon ses militants- auxquels il apporte un soutien inconditionnel dans leur projet de rejoindre la Grande-Bretagne. La préfecture du Pas-de-Calais a estimé à entre "40 et 50" le nombre de No Borders dans la "Jungle" à Calais "un jour ordinaire de semaine", mais que cela pouvait "doubler le week-end". De leur côté, les No Borders assurent être "beaucoup moins de 50 militants à Calais".

"Filmer les violences policières"

Le collectif affirme que "certains militants étaient présents" lors des affrontements, notamment pour "filmer les violences policières". Mais "aucun militant n'a été impliqué dans l'organisation des actions sur l'autoroute" (la rocade qui borde la "Jungle", NDLR), qui sont "auto-organisées par des personnes qui vivent dans la +Jungle+ et qui n'ont exprimé aucun besoin d'être aidées par des militants européens", poursuit le collectif.

Après des heurts dans les nuits de dimanche à lundi et de lundi à mardi, qui ont fait une vingtaine de blessés très légers parmi les policiers, les incidents ont été limités dans la nuit de mardi à mercredi et il n'y en a pas eu la nuit dernière selon les autorités.
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