Volley : le paradoxe de Cambrai, promu épargné par le coronavirus

Des finances saines, des partenaires fidèles, un recrutement bien avancé : malgré le coronavirus qui a plombé les comptes de nombreux clubs de volley, Cambrai prépare sereinement son arrivée en Ligue A cet automne.

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Promu par la Ligue nationale de volley début avril après l'interruption de la saison en raison de la pandémie de Covid-19, le club nordiste, qui était leader de Ligue B à deux journées du terme de la saison régulière, travaille activement pour réussir ses débuts au plus haut niveau.

Et son président, qui a été auditionné fin mai par le gendarme financier, ne doute guère de recevoir dans les prochains jours l'agrément pour évoluer en Ligue A.

 

 

"On n'a aucune crainte car on a répondu à leurs attentes au niveau financier et du gymnase", a déclaré à l'AFP Jean-Michel Machut, président du club depuis 2004. "Le budget, on sait qu'a minima on va le respecter, mais on pourrait l'augmenter si on a des partenaires supplémentaires. Et pour la salle Vanpoulle, l'éclairage a été revu et le parquet va être changé cet été."

Un optimisme qui tranche avec la morosité ambiante dans le volley français privé de recettes de billetterie vitales en l'absence de droits télé juteux comme au football et inquiet de l'impact de la crise sur les sponsors, à l'image de Rennes, sanctionné par le gendarme financier et qui a perdu 300.000 à 400.000 euros en raison de l'arrêt des compétitions.

 

Partenaires "fidèles"

 Ainsi, les clubs n'envisagent pas de reprendre la compétition à huis clos ou avec une jauge réduite et sont prêts à repousser le début de la saison pour pouvoir accueillir leur public dans des conditions normales.

Mais le Cambrai Volley, premier club de cette ville de 33.000 habitants située à environ 70 kilomètres au sud de Lille à accéder à l'élite, continue, lui, de bénéficier d'un soutien sans faille de ses partenaires.

"La crise sanitaire n'a pas eu de conséquences sur le montant des subventions et aucun partenaire n'a souhaité se désengager, ils sont fidèles depuis des années. J'en ai même trois nouveaux qui ont déjà signé et on discute avec d'autres", se félicite le président du club, qui était dans l'antichambre de l'élite depuis 16 ans.

"Le volley est fédérateur à Cambrai, tout le monde en parle. On essaie aussi d'être facilitateur des relations entre les entreprises. Par exemple, durant la crise sanitaire, on a mis en relations deux partenaires qui fabriquaient des masques et des visières avec des entreprises qui en recherchaient", explique M. Machut.

Avec probablement le plus petit budget de Ligue A la saison prochaine (960.000 euros), l'entraîneur Gabriel Denys, en poste depuis 2016, doit composer judicieusement son effectif avec un mélange d'expérience et de jeunes joueurs prometteurs.

 

Recrues sud-américaines

"Paradoxalement, on n'a pas souffert de la crise sanitaire pour effectuer notre recrutement, au contraire. On a vu qu'avec le coronavirus il y avait une grosse crise en Argentine et au Brésil où des clubs sont en grandes difficultés et les joueurs sud-américains arrivent en masse en France", a précisé à l'AFP le technicien.

Cambrai, qui a déjà annoncé quatre recrues (un libéro, deux réceptionneurs-attaquants et un pointu), dont deux Brésiliens, cherche encore un central et un réceptionneur-attaquant pour boucler son groupe professionnel.

"On a mis en place ce projet en étant ambitieux mais pas trop impatient. Il ne faut pas avoir peur de se tromper, être trop frileux, il faut toujours être ambitieux. L'objectif c'est de stabiliser le club en Ligue A et de continuer à gravir les marches si possible", détaille Gabriel Denys.

Habitué à gagner souvent ces dernières années en Ligue B, Cambrai va devoir s'adapter aux exigences de l'élite pour exister.

"On est condamné à progresser sans cesse", analyse M. Machut. "Pour se pérenniser en Ligue A, il faudra être à la fois ambitieux mais aussi intelligent dans notre gestion. Ce n'est pas parce qu'on est à Cambrai qu'on va faire des bêtises !"
 

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