Xavier Bertrand a déclaré ce jeudi sur BFMTV et RMC qu'il n'aurait "pas voté l'abolition de la peine de mort" s'il avait été député en 1981. Pour le président LR des Hauts-de-France, cette abolition n'a de sens que si ceux qui relèveraient d'une telle peine "ne doivent jamais sortir de prison".
Invité jeudi de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, Xavier Bertrand a déclaré qu'il soutenait Nathalie Kosciusko-Morizet lorsqu'elle réclame l'application d'une peine de prison à perpétuité réelle pour les terroristes. "J'y crois depuis longtemps, mais pas seulement pour les terroristes", a déclaré le président des Hauts-de-France Nord - Pas de Calais - Picardie. "Quand il y a eu le débat sur la suppression de la peine de mort (abolie en 1981 NDR), à l'époque, si j'avais été député, je crois que je n'aurais pas voté l'abolition de la peine de mort. (...) Aujourd'hui, avec le recul, je pense que supprimer la peine de mort a du sens à une condition: ceux qui étaient susceptibles de relever de la peine de mort ne doivent jamais sortir de prison. (...) Ça ne supporte pas le moindre aménagement. A partir du moment où il n'y a plus la peine de mort, vous mettez (le terroriste) définitivement à l'écart pour protéger la société".
Xavier Bertrand réclamé plus généralement "des actes durs" contre les terroristes, après les attentats survenus à Bruxelles. "Ça sera eux ou nous, alors c'est eux qu'il faut exterminer, en se donnant tous les moyens de droit pour le faire", a déclaré le président LR des Hauts-de-France Nord - Pas de Calais - Picardie. "Il s'agit de nous protéger et de protéger nos enfants. Ca fait longtemps qu'on a détourné le regard. Je n'ai pas envie que mes enfants grandissent en baissant la tête ou en ayant peur. Dans certains quartiers, il y a des caches d'armes, il y a un trafic de drogue qui alimente aussi en partie ces dérives terroristes, sauf qu'aujourd'hui, on n'y va pas. (...) Le port de la burqa est interdit en France. La loi a été votée. Une loi votée c'est bien, une loi appliquée partout c'est mieux. On sait pertinemment que des consignes sont données aux forces de l'ordre pour ne pas forcément verbaliser parce qu'il y aurait des affrontements. Il vaut mieux avoir des affrontements au nom de l'ordre républicain pour faire respecter nos valeurs, plutôt qu'un jour d'avoir des risques terroristes".
Le président de région a également plaidé pour une "une vraie coopération européenne" pour lutter contre le terrorisme. "Europol, Frontex, ce sont les armées européennes pour lutter contre le terrorisme, ce sont des armées sans soldats et sans moyens. Qu'est-ce qu'on attend pour mettre un milliard d'euros ?"