Ce mercredi 22 novembre 2023, commencent les championnats du monde de Vovinam, un dérivé du karaté. L'événement, organisé à Ho Chi Minh au Vietnam, rassemble l'élite de la discipline. Trois champions charentais vont y combattre pour défendre les couleurs françaises.
Dans les locaux du club de Vovinam de Vars en Charente, trois champions répètent encore et encore les mêmes gestes et techniques de cet art martial, affilié à la Fédération française de karaté. L'enjeu est énorme : ils se sont qualifiés pour participer aux championnats du monde, qui débutent à Ho Chi Minh. Le Vietnam est d'ailleurs le pays d'origine de ce sport né en 1912.
Cet art martial, très complet, demande d'avoir recours à plusieurs techniques. Frédéric Dauphin-Méchain, enseignant au club de Vovinam de Vars, décrit un mélange de "techniques de pied, de poings, de tranchants, de coups de coude. On va créer une dynamique, des enchaînements en individuel, à deux, et en combat bien sûr."
"C’est quelque chose d’extravagant, faire des démonstrations pour les gens"
Après trois années sans championnat du monde, il faudra être aussi affûté que les sabres utilisés pour briller aux championnats du monde, dans le pays du Vovinam. "C'est beaucoup, beaucoup de niveau, plus que les championnats de France", détaille Hugo Pasquereau, licencié au club de Vovinam de Vars. "On a deux semaines de préparation. C'est pour ça qu'on fait des entraînements de 22 heures à minuit le soir."
Émilie Lallut pratique le Vovinam depuis l'âge de neuf ans. Elle a été plusieurs fois championne de France et d’Europe. Ce sport a pour elle été un apport en dehors des tapis : "C'est le fait de s’exprimer sur les tapis, parce que je ne suis pas quelqu’un qui s’exprime facilement comme ça. Il y a aussi le côté famille qui est très important."
La dimension spectaculaire est, elle aussi, centrale. "C'est extravagant", déclare Hugo Pasquereau. Mathéo Égard, bientôt 14 ans de pratique, complète : "C’est ce qui me plaît, d’avoir un style vraiment propre."
Les trois champions espèrent bien remporter de nouveaux titres. "C’était un rêve et c’est génial de le faire à 18 ans", s'exclame Hugo Pasquereau. "Je veux rendre fiers ceux qui sont derrière nous, qui dépensent de leur temps et de leur énergie", revendique Mathéo Égard.